Olymel poursuit activement sa réorganisation en vue de retrouver un équilibre financier. Le transformateur a annoncé le 13 septembre plusieurs gestes visant « à optimiser ses opérations », ce qui se traduit par la fermeture de l’usine de Princeville au Québec, la fermeture de l’usine de surtransformation de volaille de Paris, en Ontario, ainsi que le devancement de la fermeture du centre de distribution de Saint-Simon en Montérégie-Est. En plus, un investissement de plusieurs millions aura lieu à l’usine de surtransformation de volaille d’Oakville, en Ontario.
« Ces annonces s’inscrivent dans la continuité des mesures prises par Olymel depuis deux ans pour faire face aux enjeux difficiles rencontrés sur nos marchés, optimiser les opérations et retrouver le chemin de la rentabilité après des années de pertes », a indiqué par communiqué de presse Yanick Gervais, président-directeur général d’Olymel.
La fermeture des installations de Princeville se fera le 10 novembre. Cela implique la mise à pied de 301 employés, dont 33 travailleurs étrangers. Les travailleurs recevront un préavis de licenciement de 16 semaines dont 8 travaillées jusqu’à la fermeture. Les opérations de l’usine seront relocalisées dans trois usines d’abattage, de découpe et de désossage, soit à Saint-Esprit, dans Lanaudière, à Yamachiche, en Mauricie, et à Ange-Gardien, en Montérégie-Ouest. L’usine avait été modifiée en mars 2022 pour y faire des activités à valeur ajoutée. Olymel n’a pas indiqué ce qui adviendra des installations et du terrain.
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En ce qui a trait à l’usine de Paris, 93 employés perdent leur emploi, tandis que la fermeture est fixée au 22 décembre. Les travailleurs recevront une offre forfaitaire de 14 semaines.
La fermeture du centre de distribution de Saint-Simon, en Montérégie-Est, est pour sa part devancée d’un an en raison de la baisse des volumes transitant à cet endroit. Ce sont 15 employés qui perdront leur emploi le 26 janvier prochain. Le terrain sera, quant à lui, vendu à la municipalité qui souhaite en faire un développement résidentiel.
Toutes ces fermetures entraînent toutefois une réorganisation des activités qui, à leur tour, demanderont des ajustements où le traitement sera transféré. L’usine d’Oakville en Ontario fera l’objet d’investissements de 8 M$ afin de transférer deux lignes de production se trouvant actuellement à Paris, ce qui créera 62 emplois. Les activités d’abattage de l’usine Orenda de Brampton augmenteront, mais Olymel ne prévoit pas ouvrir de nouveaux postes.
Les répercussions se feront sentir également à l’usine de surtransformation de volaille à Saint-Rosalie, près de Saint-Hyacinthe. L’entreprise y déplace les équipements de l’usine de Paris qui augmenteront les capacités de production de certains produits de volaille.
« La revue de nos façons de faire, l’examen de notre efficacité, l’optimisation de nos opérations sont des réflexes qui doivent s’appliquer dans tous nos secteurs d’activité, et ce, dans l’intérêt de l’ensemble de l’organisation, de nos employés et de nos clients », a également déclaré Yanick Gervais, ce qui signifie que d’autres annonces pourraient venir.
Olymel a déjà indiqué quelques mois auparavant la fermeture de six élevages de truies, dont cinq en Alberta et un en Saskatchewan. Le retrait d’un quart de travail à l’usine de Vallée-Jonction a de plus été devancé.