*Lorsque le festulolium est apparu sur le marché québécois, il y a de ça environ une douzaine d’années, il y avait très peu de choix dans les variétés et très peu de connaissances sur cette espèce.
De belles promesses ont parfois été faites, mais elles n’ont pas toujours su tenir la route. Ce qui fait que lorsqu’on commence à parler de festulolium, certains producteurs et mêmes des conseillers en ont très peur et ne veulent pas en avoir dans les champs. Mais regardons plus en profondeur ce que cette espèce peut nous apporter.
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Ce qu’il faut d’abord savoir c’est que le festulolium est une graminée fourragère hybride issue d’un croisement entre une fétuque et un ray-grass. Tout dépendant du croisement choisi, le festulolium ressemblera à une fétuque ou à un ray-grass (voir le losange du festulolium).
En général, le festulolium de type fétuque, est issu d’un croisement entre la fétuque élevée et le ray-grass vivace. Les forces de cet hybride seront alors :
- Rendement élevé en matière sèche
- Excellente rusticité hivernale
- Tolérance à la sécheresse
- Persistance
Quant au festulolium de type ray-grass, celui-ci est issu d’un croisement entre la fétuque des prés et le ray-grass italien. Les qualités ne seront pas du tout les mêmes que celles du type fétuque. Il s’agira plutôt :
- Établissement rapide et de courte de durée
- Bonne croissance printanière
- Excellente qualité fourragère
Chaque variété de festulolium comporte plusieurs combinaisons de ces qualités, mais toutes donnent un rendement nettement supérieur à celui de leurs lignées parentales.
On comprend bien ici que dépendamment de l’objectif du mélange, il faut savoir quel type de festulolium on nous propose. Par exemple, si on recherche une espèce qui s’implante rapidement pour contrôler nos mauvaises herbes au printemps, il faudra choisir un festulolium de type ray-grass. Par contre, si on désire ajouter une graminées fourragère qui persiste au moins cinq ans dans le champs, le type fétuque est beaucoup plus approprié.
Peu importe le type de festulolium choisi, le taux de semis en mélange avec une luzerne n’est pas très élevé (3 à 5 kg\ha) étant donné l’aspect quand même agressif de l’espèce.
En conclusion, il faut connaître exactement ce qu’on se fait proposer afin de bien répondre à nos besoins. Ce n’est pas nécessairement le festu-machintruc qui n’est pas bon, c’est plutôt la façon de le positionner qui est à revoir!
*Texte réalisé par Brigitte Lapierre en collaboration avec le Conseil québécois des plantes fourragères (CQPF). Les propos exprimés dans le texte relèvent toutefois de l’auteure et n’engagent pas le CQPF.
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