Bruxelles (Belgique), 23 septembre 2002 – Les Quinze ont confirmé leurs divisions sur le projet de réforme de la Politique Agricole Commune (PAC), en se partageant entre adversaires et partisans d’une baisse de 5% du prix d’intervention sur les céréales, a-t-on appris de source européenne.
Cinq pays, Grande-Bretagne, Danemark, Suède, Allemagne et Pays-Bas, se sont déclarés favorables à une telle mesure, a-t-on expliqué de source européenne. Ces cinq pays souhaitent un changement déterminé de la PAC, la considérant comme trop onéreuse.
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Cette baisse consisterait à réduire de 5% le prix garanti par le budget communautaire pour les céréales, au cas où leurs prix viendraient à baisser sur le marché international.
Mais pour les autres pays membres de l’Union européenne, cette mesure n’a pas lieu d’être car les prix européens sont actuellement compétitifs, en particulier sur le marché de Chicago, a-t-on ajouté de même source.
Cette proposition de baisse de 5% des prix d’intervention a été avancée l’été dernier par la Commission européenne dans le cadre de son projet de révision de la PAC, à mi-parcours des perspectives budgétaires en cours, qui s’achèvent en 2006.
La principale innovation du projet de la Commission vise à couper tout lien à partir de 2004 entre le niveau de production et celui des subventions, ainsi qu’à augmenter les fonds alloués au développement rural grâce à une diminution progressive des aides directes aux agriculteurs.
« Si à l’avenir nous souhaitons continuer d’exporter des céréales sans subventions à l’exportation, cette diminution de 5% des subventions à l’exportation se justifie », a plaidé devant la presse le commissaire européen à l’Agriculture, Franz Fischler.
Le Commissaire a promis pour la fin de l’année des propositions législatives pour mettre en oeuvre la révision de la PAC dans l’Union.
A propos de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB, maladie de la vache folle), le Commissaire pour la Santé des consommateurs, David Byrne, a confirmé devant les Quinze qu’il n’était pas nécessaire d’inclure les boyaux de mouton comme « matériaux à risque », à la suite d’études scientifiques menées par les services européens compétents.
Source : AFP