Potash Corp engrange un bénéfice et dépasse le record établi pour l’ensemble de l’exercice 2007

Publié: 1 novembre 2008

Saskatoon (Saskatchewan), 23 octobre 2008 – Potash Corporation of Saskatchewan Inc.(PotashCorp) a communiqué un bénéfice par action (BPA)(1) pour letroisième trimestre de 2008 de 3,93 $ (1,24 G$), soit cinq fois plus que leBPA de 0,75 $ (243,1 M$) inscrit pour la période comparable de l’exerciceprécédent. Ce résultat dépasse le BPA de 3,40 $ (1,1 G$) établi pour toutl’exercice 2007. Stimulée par les prix nettement plus élevés de tous nosproduits potassiques, azotés et phosphatés, la marge brute du troisièmetrimestre a atteint un niveau record, soit 1,7 G$, alors qu’elle s’établissaità 475,1 M$ au troisième trimestre de 2007. En cumul annuel, le BPA a atteint8,45 $ (2,7 G$) et la marge brute a progressé à 4 G$, ce qui dépasse largementle BPA de 2,25 $ (726,8 M$) et la marge brute de 1,3 G$ de la période des neufpremiers mois de l’exercice précédent.

Les flux de trésorerie d’exploitation avant les variations du fonds deroulement(2) ont atteint 1,3 G$, soit près du quadruple de ceux de 336,7 M$ dela période comparable de l’exercice précédent. Pour la période des neufpremiers mois de 2008, les flux de trésorerie d’exploitation avant lesvariations du fonds de roulement se sont établis à 2,9 G$, en hausse de 168 %par rapport à la période correspondante de 2007. Pour le troisième trimestre,le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement(2) (BAIIA) s’est élevé à1,8 G$, comparativement à 475,7 M$ au troisième trimestre de 2007. Ainsi, leBAIIA pour la période des neuf premiers mois de 2008 est passé à 4 G$,largement au-dessus de celui de 1,4 G$ enregistré pour la période comparablede 2007.

Soutenus par de solides conditions du marché, nos placements à l’étrangerdans Arab Potash Company Ltd. (APC) en Jordanie, dans Sociedad Quimica yMinera de Chile S.A. (SQM) au Chili et dans Israel Chemicals Ltd. (ICL) enIsrael ont contribué pour 139,6 M$ à notre bénéfice du troisième trimestre,soit près de six fois le bénéfice de 24,2 M$ inscrit à pareille date l’andernier. En cumul annuel, ces placements, combinés à notre placement dansSinofert Holdings Limited (Sinofert) en Chine, ont ajouté 257 M$ à nosproduits divers. A la clôture des marchés le 22 octobre, la valeur marchandetotale de nos placements dans ces sociétés ouvertes s’élevait à 4,9 G$, ou15,25 $ par action de PotashCorp.

« Au troisième trimestre, les bases de nos activités sont demeuréessolides et elles ont continué à soutenir la demande et les prix de nosproduits, particulièrement en ce qui a trait à la potasse », a affirmé leprésident et chef de la direction de PotashCorp, Bill Doyle. « En dépit duralentissement économique mondial amorcé récemment, le besoin de nourriture nediminue pas. Ainsi, en exploitant les particularités de chacun de nosnutriments, nous avons pu inscrire les meilleurs résultats trimestriels denotre histoire, notamment des flux de trésorerie et des marges brutes record,tout en préparant notre entreprise à l’accroissement prévu de la demande depotasse. »

Conjoncture du marché

Bien que les prix des céréales et des graines oléagineuses soientdemeurés favorables au troisième trimestre, ils ont subi l’incidence d’unrecul généralisé des prix des produits de base provoqué par les inquiétudesquant aux éventuelles répercussions de l’inflation sur la croissanceéconomique mondiale. La crise financière mondiale a exacerbé ces conditions,minant la confiance des investisseurs et provoquant la vente de liquidités. Anotre avis, à la fin du trimestre, les prix des cultures ne reflétaient plusles solides données sous-jacentes des céréales à l’échelle mondiale, et lesinquiétudes concernant l’accès au crédit des acheteurs agricoles ont eu uneffet psychologique négatif sur l’ensemble du secteur.

Au début du trimestre, les stocks des producteurs de potasseconnaissaient des creux historiques. La production réduite en raisond’activités de maintenance saisonnière chez tous les producteurs et les grèvesen cours dans trois exploitations de PotashCorp ont eu pour effet derestreindre les stocks disponibles. Par conséquent, les variablesfondamentales de la potasse sont demeurées robustes tout au long du trimestre.

Les principaux marchés des engrais azotés et phosphatés solides, enl’occurrence les Etats-Unis, le Brésil et l’Inde, se sont montrés prudentsface à l’instabilité de la conjoncture mondiale. Aux Etats-Unis, les semaillestardives du printemps ont retardé la période des récoltes automnales et permisaux distributeurs de regarnir leurs stocks. Au Brésil, les conditionsmétéorologiques ont retardé les semailles, ce qui a permis aux stocksd’engrais d’atteindre des niveaux souhaitables avant la saison printanière. Al’instar d’autres marchés clés reportant leurs semailles à plus tard, lesacheteurs de l’Inde ont retardé leurs achats, choisissant de garder leursstocks à de faibles niveaux dans l’espoir que l’affaiblissement des échangesmondiaux et une baisse précipitée des prix du soufre concourraient à fairereculer les prix des engrais. Ces tendances ont été contrebalancées par larestriction commerciale visant l’urée et le phosphate de la Chine découlant dumaintien de taxes à l’exportation prohibitives sur ces produits.

Potasse

Au troisième trimestre de 2008, les activités liées à la potasse ontgénéré une marge brute record de 909,7 M$, en hausse par rapport à 221,3 M$pour le trimestre correspondant de l’exercice précédent. Des donnéesfondamentales extrêmement serrées de l’offre et de la demande ont fait ensorte qu’il était difficile de respecter les engagements donnés aux clientsnord-américains et étrangers quant aux volumes et ont entraîné une fortehausse des prix et des marges brutes. En cumul annuel, la marge brute de lapotasse de 2,3 G$ était de 252 % supérieure à celle de 655,9 M$ générée pourles neuf premiers mois de 2007.

La tendance haussière en matière d’établissement des prix de la potasses’est poursuivie au troisième trimestre, le prix réalisé moyen des ventes àl’étranger atteignant 601 $ la tonne, soit 262 % de plus qu’au troisièmetrimestre de l’exercice précédent. Les prix au comptant marginaux au Brésil eten Asie du Sud-Est ont chacun grimpé d’environ 700 $ la tonne sur douze mois,tandis que la Chine et l’Inde ont respectivement déboursé 400 $ et 355 $ deplus la tonne dans le cadre de leurs contrats avec Canpotex Limited(Canpotex), la société de commercialisation à l’étranger des producteurs depotasse de la Saskatchewan. En Amérique du Nord, les prix réalisés de 563 $ latonne ont fait un bond de 189 % par rapport au trimestre comparable de l’andernier, tandis que nous avons continué à profiter des majorations de prixannoncées depuis le troisième trimestre de l’exercice précédent etreprésentant environ 370 $ la tonne. A la fin du troisième trimestre duprésent exercice, nous avons commencé à réaliser une majoration additionnellede 275 $ la tonne appliquée le 1er septembre 2008.

Au troisième trimestre, les volumes de ventes de 1,9 million de tonnesavaient reculé de 14 % par rapport à la période comparable de l’an dernier, ladisponibilité de la potasse étant moindre et nos stocks en fin de trimestres’établissant à 212 000 tonnes, le niveau le plus faible de notre histoire. Encumul annuel, les volumes totaux de 7,1 millions de tonnes étaient inchangéspar rapport à la même période l’an dernier. Au troisième trimestre, noslivraisons à l’étranger, qui ont représenté 1,3 million de tonnes, ont reculéde 8 % par rapport au trimestre comparable de l’exercice précédent,principalement en raison de l’offre serrée, mais demeuraient inchangées encumul annuel. Cette année, la structure de nos livraisons à l’étranger a étémodifiée par le règlement contractuel tardif entre Canpotex et la Chine.Canpotex a livré 585 000 tonnes à la Chine au troisième trimestre de 2008, cequi se rapproche davantage des niveaux traditionnels, bien que les volumes encumul annuel vers ce pays aient fléchi de 50 %. L’Inde a continué à profiterde l’arrivée tardive de la Chine sur le marché, obtenant 336 000 tonnes deCanpotex au cours du trimestre, soit 23 % de plus qu’à pareille date l’andernier. Pour les neuf premiers mois de 2008, les livraisons de Canpotex versl’Inde ont dépassé 1 million de tonnes et ont été de 43 % plus élevées qu’à lapériode correspondante de 2007. Au troisième trimestre, les livraisons deCanpotex vers le Brésil (575 000 tonnes) avaient grimpé de 6 % d’un trimestresur l’autre et étaient de 25 % plus élevées en cumul annuel. Les 448 000tonnes exportées vers les pays du Sud-Est asiatique au troisième trimestre de2008 étaient de 16 % inférieures à celles enregistrées au troisième trimestrede l’an dernier, les pays de cette région ayant effectué leurs achats plus tôtau cours de l’année pendant que la Chine demeurait au second plan. Pour lapériode des neuf premiers mois de 2008, Canpotex a livré 2,1 millions detonnes à l’Asie du Sud-Est, soit 25 % de plus que pour la périodecorrespondante de 2007. En Amérique du Nord, les volumes de potasse ont reculéde 25 % d’un trimestre sur l’autre en raison de l’offre serrée, mais sontdemeurés pratiquement inchangés en cumul annuel.

Le coût par tonne des produits vendus pour la potasse a augmentéd’environ 28 $ la tonne par rapport au trimestre comparable de l’exerciceprécédent. Cela s’explique par un taux de change moyen plus élevé du dollarcanadien par rapport au dollar américain comparativement au troisièmetrimestre de l’an dernier, une hausse des redevances découlant de prix de lapotasse plus élevés, des coûts plus élevés liés aux infiltrations de saumureau Nouveau-Brunswick et un repli des ventes imputable aux grèves en cours dansnos usines de potasse d’Allan, de Cory et de Patience Lake. En raison duconflit de travail touchant ces trois installations, la société a dûcomptabiliser 16 semaines de fermeture de plus qu’au troisième trimestre del’exercice précédent.

Azote

Au troisième trimestre, les activités liées à l’azote ont généré unemarge brute record de 324,1 M$, soit 162 % de plus que 123,9 M$ au troisièmetrimestre de 2007. Les prix de l’énergie élevés autour du monde et des stocksmondiaux d’ammoniac très serrés ont atténué l’affaiblissement saisonniertraditionnel des marchés de l’azote au troisième trimestre. Cela a eu poureffet de faire passer la marge brute sectorielle en cumul annuel à 719,5 M$,plaçant celle-ci à 80 % au-dessus de celle inscrite pour les neuf premiersmois de 2007. Trinité a généré une marge brute record de 175,6 M$ au troisièmetrimestre, alors que nos exploitations des Etats-Unis y ont contribué pour unmontant record de 148 M$, du fait que nous avons tiré parti des coûts du gaznaturel moindres aux Etats-Unis et optimisé notre combinaison de produitsammoniacaux et de produits azotés en aval afin de maximiser notre marge brute.

Les prix réalisés pour l’ammoniac ont atteint des niveaux record,bondissant de 147 % par rapport au troisième trimestre de l’exerciceprécédent, principalement en raison d’une forte demande et des perturbationsde l’offre mondiale de l’ammoniac vendu dans les principales régionsproductrices. Les efforts de la Chine pour restreindre les exportationsd’engrais ont contribué à la hausse de 134 % des prix réalisés de l’urée parrapport au troisième trimestre de l’an dernier et de 46 % comparativement audeuxième trimestre de 2008, qui avait été solide. La valeur accrue del’ammoniac de plus grande valeur ajoutée a fait augmenter les prix dessolutions azotées de 80 % par rapport à ceux réalisés au troisième trimestrede 2007 et de 19 % en glissement trimestriel.

Les volumes de ventes d’ammoniac ont fléchi de 6 % d’un trimestre surl’autre en raison de la disponibilité moindre de produits imputable auxproblèmes de production à notre exploitation de Trinité. Une période deredressement de 28 jours prévue dans notre usine d’urée de Trinité a contribuéà une réduction de 21 % des volumes de ventes d’urée par rapport au trimestrecomparable de l’an dernier, tandis que les volumes de ventes de solutionsazotées ont grimpé de 36 % en raison d’une forte demande et de donnéeséconomiques favorables touchant la production.

Pour le troisième trimestre, notre coût moyen total pour le gaz naturel,y compris notre couverture, a atteint 9,36 $ le million de MBtu, soit 138 % deplus qu’à pareille date l’an dernier. Cette moyenne a augmenté parce que notrecoût du gaz à Trinité est indexé en fonction des prix de l’ammoniac établis àTampa, qui s’échelonnaient entre 585 $ et 931 $ la tonne au troisièmetrimestre de 2008 comparativement à une fourchette de 295 $ à 303 $ la tonnepour la période comparable de 2007.

Phosphate

Au troisième trimestre, les activités liées au phosphate ont généré unemarge brute record de 507,2 M$, ce qui représente près du quadruple de cellede 129,9 M$ inscrite au trimestre correspondant de l’an dernier et surpasse lamarge brute de 432,8 M$ pour l’ensemble de l’exercice 2007. Après plusieurstrimestres de prix décalés par rapport aux prix des engrais solides, la valeurcroissante de l’acide phosphorique s’est reflétée dans les prix plus élevésdes engrais liquides et des phosphates fourragers. Ainsi, les engrais liquidesont contribué pour 198,9 M$ à la marge brute au troisième trimestre de 2008,tandis que les engrais solides y ont contribué pour 183,7 M$. Les phosphatesfourragers ont contribué pour 81,5 M$ et les produits industriels, qui sontvisés par des contrats à plus long terme et qui n’ont pas encore pleinementtiré parti de la plus grande valeur de l’acide phosphorique, ont généré 40,2M$. En cumul annuel, nos activités liées au phosphate ont généré une margebrute de 1 G$, soit 245 % de plus que pour les neuf premiers mois de 2007.

Les prix réalisés des engrais liquides ont atteint 1 238 $ la tonne autroisième trimestre de 2008, une hausse de 293 % par rapport au troisièmetrimestre de 2007 et de 82 % en glissement trimestriel. Les prix des engraissolides (1 085 $ la tonne) et des produits fourragers (1 040 $ la tonne) sesont accrus de 171 % et de 196 % respectivement par rapport au trimestrecomparable de l’an dernier. Les prix industriels réalisés de 825 $ la tonneont progressé de 111 % par rapport au trimestre correspondant de l’exerciceprécédent.

En Amérique du Nord, nos volumes de ventes d’engrais phosphatés solidesont perdu 38 % par rapport au troisième trimestre de 2007, la saisonprintanière tardive ayant fait en sorte que les marchands d’engrais ont amorcéle troisième trimestre avec des stocks plus élevés et la saison d’épandageautomnale ayant été retardée en raison des récoltes tardives. Par conséquent,en Amérique du Nord, nous avons affecté plus d’acide phosphorique aux engraisliquides à prix de valorisation et à demande accrus, ce qui a eu pour effet defaire grimper les volumes de ventes pour ce produit de 16 % d’un trimestre surl’autre. D’un trimestre sur l’autre, les volumes de ventes totaux dephosphates fourragers ont fléchi de 16 % en raison des conditions économiquesdéfavorables touchant les producteurs de boeuf, de porc et de volaille auxEtats-Unis et de la demande étrangère moindre. Les volumes de ventesindustrielles sont demeurés vigoureux, gagnant 4 % par rapport au trimestrecomparable de l’an dernier et 15 % en glissement trimestriel.

Pour le trimestre à l’étude, le coût des produits phosphatés vendus anettement augmenté par rapport au trimestre comparable de l’exerciceprécédent, les coûts du soufre ayant bondi de 577 % et ceux de l’ammoniac, de94 %.

Survol financier

Les impôts miniers provinciaux et autres, qui se sont élevés à 172 M$,étaient six fois plus élevés qu’au trimestre correspondant de 2007; celas’explique par la hausse rapide des prix réalisés et la rentabilité de notresecteur de la potasse. D’un trimestre sur l’autre, les frais de vente etd’administration ont diminué, en raison de charges de rémunération moindresayant subi l’incidence d’une baisse du cours de l’action au troisièmetrimestre. Un gain de 21,4 M$ tiré de la vente d’actifs de notre usine dephosphates fourragers et de notre entrepôt intérieur du Brésil a été constatéau cours du trimestre, et nous avons aussi enregistré un gain de changeessentiellement non monétaire de 37,4 M$ découlant d’un dollar canadien moinsfort en fin de trimestre. Ces gains ont été partiellement neutralisés par unecharge additionnelle de 27,5 M$ au troisième trimestre (comprise dans lesproduits divers) liée à la sortie du bilan de certains autres placements àtaux du marché monétaire.

Les dépenses en immobilisations, qui se sont élevées à 336,2 M$, étaienten hausse de 132 % par rapport au troisième trimestre de l’exercice précédent,les flux de trésorerie toujours vigoureux ayant été réinvestis dans desprojets de déblocage et d’agrandissement à nos usines de potasse de Lanigan,de Patience Lake et de Cory, au Nouveau-Brunswick, et de Rocanville, etd’agrandissement d’aires de chargement à Rocanville et à Allan. Pendant letrimestre, un montant additionnel de 1 G$ a servi à conclure le rachat de15,82 millions d’actions initialement annoncé en janvier 2008. Alors que nousavons généré 824,5 M$ en flux de trésorerie disponibles(2) durant letrimestre, nous avons contracté des emprunts additionnels en vertu de nosfacilités de crédit à court terme pour soutenir les activités de rachatd’actions accéléré.

Perspectives

Bien que l’effritement rapide de la confiance des épargnants à l’égarddes marchés mondiaux des actions, des capitaux et des produits de base aitplacé l’économie au centre des préoccupations des milieux politiques et dupublic, cela ne modifie en rien les données fondamentales saines et solides àlong terme qui sous-tendent la croissance anticipée de l’industrie desengrais. Bien que tous les secteurs, dont l’agriculture, aient été touchés parla réponse apportée à la crise financière mondiale qui s’aggrave et lamultiplication des ventes de liquidités en vue d’obtenir et de détenir desespèces, les éléments moteurs les plus fondamentaux de notre secteurd’activité demeurent intacts. Les pays émergents doivent produire plus denourriture et, pour y parvenir, il leur faudra plus d’engrais.

La population mondiale s’établit à quelque 6,7 milliards de personnes ets’accroît chaque année d’environ 80 millions d’individus. Selon certainesrecherches, près de 40 % de la nourriture mondiale ne pourrait être produitesans le recours à des engrais. L’importance et la valeur de nos produitsaugmentent donc constamment. Peu importe les conditions économiques, laconsommation mondiale de céréales diminue rarement; en fait, elle s’est accrueau cours de 40 des 48 dernières années. La baisse la plus importante durantcette période a été de 3,7 % au cours d’une année marquée par une diminutioncorrespondante de 4,6 % de la production céréalière mondiale. Dans les autrescas, la diminution de la consommation de céréales était inférieure à 1 % etétait habituellement causée par des problèmes de production imputables à desconditions météorologiques limitant les approvisionnements en céréales.

Le nombre de personnes à nourrir et la demande de protéines animalesallant en s’accroissant, d’où un besoin de céréales encore plus grand, lesagriculteurs du monde entier doivent absolument améliorer le rendement deleurs cultures et maximiser leur production. La consommation de céréalescontinue d’atteindre des niveaux sans précédent et, en dépit de récoltesrecord, les ratios mondiaux stocks-utilisation connaissent des creux quasihistoriques. En dépit de ces conditions, le fait que des négociateurs vendentdes contrats à terme sur les cultures et abaissent les prix pour des raisonsfinancières plutôt que fondamentales pourrait avoir une incidence sur lastructure de la production agricole à court terme. A notre avis, si lesagriculteurs décident à l’échelle mondiale de réduire leur superficied’ensemencement ou les intrants agricoles en raison de l’incertitudeéconomique, cela créera une tension importante sur les stocks de céréalesmondiaux, déjà serrés, et mènera, au bout du compte, à des prix des culturesnettement plus élevés. De plus, la production mondiale record de cette année atiré du sol une quantité sans précédent de nutriments culturaux, d’où unbesoin accru d’ajouter aux sols des engrais afin de protéger et de rétablirleur fertilité. Par le passé, notre industrie a été témoin de nombreusespériodes de conservation temporaire de liquidités, où les acheteurs reportentà plus tard l’achat d’intrants agricoles et se servent de leurs stocks ouextraient des nutriments résiduels à même le sol. Ainsi, le besoin deremplacer les stocks de nutriments agricoles augmente, d’où un resserrementdes données fondamentales de l’offre et de la demande d’engrais.

Entre-temps, l’offre de la potasse demeure foncièrement serrée, lesagriculteurs du monde entier ne pouvant compter que sur une capacité deproduction limitée pour combler leurs besoins. Nous croyons que l’industriedevra faire face à cette demande au cours des années à venir. La production depotasse est assujettie à différentes contraintes et même le scénario le plusoptimiste quant à une nouvelle usine de production n’est pas envisageableavant cinq à sept ans.

Parmi les principaux marchés de la potasse, les agriculteurs desEtats-Unis ont généré des revenus agricoles record au cours de quatre des sixdernières années et leurs bilans sont très solides actuellement, atteignant enmoyenne un ratio emprunts/capitaux propres de 11 %. Leurs créanciers sonthabituellement des sociétés de crédit agricole sous régime gouvernemental oudes banques régionales qui savent que les agriculteurs sont parmi lesemprunteurs affichant le risque de crédit le plus faible dans le contexteactuel. Après avoir reçu de la potasse selon une méthode d’attribution depuisles 18 derniers mois et avoir puisé à même les stocks disponibles tout enproduisant des récoltes record, les agriculteurs des Etats-Unis ont constatéque les niveaux de potassium de leurs sols avaient diminué et qu’ils doiventmaintenant les restaurer pour préserver la fertilité future. Ainsi, le risquede perte est réduit en ce qui a trait à la potasse en Amérique du Nord et, vula saison automnale tardive et un rebond attendu des prix des cultures, nousprévoyons que la demande des Etats-Unis sera forte au printemps prochain.

En Chine, le règlement tardif des contrats de 2008 relatifs à la potasseet la demande accrue provenant d’autres grandes régions d’achat a eu poureffet de faire reculer les importations de plus de 3 millions de tonnes parrapport aux niveaux de 2007. Les livraisons maritimes ne se sont rendues àdestination que bien après la saison d’épandage printanière, exerçant descontraintes sur les approvisionnements sur le terrain et réduisant laconsommation de potasse. La production agricole plus abondante de cette annéeayant épuisé d’importantes quantités de nutriments des sols, la Chine devraaccroître les épandages de potasse pour restaurer ceux-ci. Les ventes deCanpotex à la Chine n’ont pas subi l’incidence de la crise financière mondialeactuelle et à notre avis, d’ici le premier trimestre, les acheteurs chinoisauront négocié les contrats pour 2009, lesquels prévoiront des volumes plusimportants que 2008 afin d’assurer la reconstitution des ressources enpotassium en vue de produire des céréales en quantité suffisante l’anprochain. La crise financière a calmé les préoccupations quant à un éventuelralentissement de la puissante économie chinoise en raison d’une inflationgalopante. Comme il a été démontré ces vingt dernières années et réitérépubliquement cette semaine par ses représentants gouvernementaux, la Chinecontinue à privilégier une forte croissance industrielle et agricole, afin dedonner à plus de gens le goût et les moyens d’acheter des aliments plusaccessibles et plus nutritifs.

En Inde, les sols manquent de tous les nutriments, particulièrement lepotassium, et l’épandage insuffisant de potasse dans le passé par rapport àl’azote et au phosphate limite sévèrement la croissance du rendement desrécoltes dans ce pays. Le gouvernement indien met l’accent sur l’améliorationdes rendements et nous nous attendons à ce que la demande de potasse connaisseune fois de plus une forte croissance en 2009.

Bien que les sols du Brésil soient très pauvres en potassium, de tous lesgrands marchés de la potasse, son économie est celle qui a affiché la plusgrande sensibilité face aux problèmes de crédit mondiaux. Maintenant, alorsque le Brésil amorce sa saison de semailles primaire, le pays subiraprobablement l’incidence de la réponse négative et inopportune desinvestisseurs à cette crise et le recul des prix des cultures qui en résulte.Nous croyons que les prix des cultures vont vraisemblablement rebondir d’icila période des récoltes et que les agriculteurs brésiliens tireront leurépingle du jeu. Cependant, dans le contexte actuel, il faut faire montre deprudence. Cela peut se traduire par une réduction des épandages de potasse auBrésil cet automne et par des stocks de report plus élevés en 2009. Ainsi, lesimportations de potasse du Brésil pourraient diminuer de 300 000 à 500 000tonnes l’an prochain comparativement à 2008. Toutefois, en octobre, legouvernement brésilien a injecté plus de 10 milliards de reales (environ 5 G$US) dans les banques brésiliennes afin que les agriculteurs puissent avoiraccès à du crédit pour acheter des intrants agricoles. Comme la consommationmondiale de soja et de mais est à la hausse, le Brésil doit augmenter saproduction agricole pour satisfaire aux besoins planétaires. Des prix descultures plus élevés à long terme sont nécessaires pour inciter le Brésil àétendre sa superficie d’ensemencement et accroître sa consommation d’engraispour répondre à cette demande.

Bien que d’autres pays monopolisent l’attention, l’industrie agricolerusse connaît également une remontée discrète mais rapide qui, nous lecroyons, aura des effets considérables. Le gouvernement russe a indiqué qu’ildemandera à ses producteurs d’engrais nationaux de réserver d’importantsvolumes d’azote, de phosphate et de potasse pour ses propres agriculteurs.Ainsi, cela pourrait priver l’an prochain un marché international déjà trèsserré de plusieurs centaines de milliers de tonnes de potasse.

Au quatrième trimestre, nous nous attendons à ce que les majorations deprix de la potasse annoncées entrent en vigueur et augmentent notre prixréalisé total d’environ 100 $ la tonne. A plus long terme, la nouvellecapacité de production de potasse prévue en 2009 sera limitée, même alors queles producteurs indiquent que leurs stocks connaissent des creux historiques.La croissance des ventes mondiales devant se situer, selon les estimations,entre zéro et 5 %, nous prévoyons que les données fondamentales relatives à lapotasse demeureront serrées. Advenant un fléchissement temporaire de lademande dans le cadre du contexte économique actuel, nous demeurerons fidèlesà notre pratique de longue date et ajusterons notre production en fonction dela demande du marché et ce faisant, réduirons la volatilité touchant notrerendement financier. Nous pourrions également réduire considérablement lerisque de pertes de production pendant les grèves en cours à nos usines depotasse d’Allan, de Cory et de Patience Lake. Nous prévoyons que pourl’ensemble de l’exercice 2008, la marge brute des activités liées à la potassedépassera d’environ 250 % celle de 2007.

A plus long terme, nous nous attendons à ce que d’ici cinq à sept ans, lacroissance de la demande égalera, voire surpassera, la disponibilité desnouveaux stocks. Nous poursuivons les projets annoncés de déblocage etd’agrandissement de nos usines de potasse qui feront passer notre capacité deproduction de quelque 10 millions de tonnes à 18 millions de tonnes au coursde cette période.

Quant aux autres nutriments, les données fondamentales des produitsazotés se heurtent au plus grand défi dans l’immédiat, en raison de reportsd’achats temporaires. Du fait que les acheteurs importants attendent, lasaison d’épandage ayant été retardée dans des zones clés, et en raison del’effritement de la confiance découlant de la crise financière mondiale, lesprix de l’urée ont chuté de façon marquée. Les prix de l’ammoniac ont atteintdes niveaux record en septembre et octobre, mais ont commencé à subir destensions au quatrième trimestre. En raison de cette chute de prix, la margebrute de nos activités liées à l’azote devrait maintenant être inférieure ànos prévisions antérieures, mais devrait quand même surpasser le niveau de2007 d’environ 60 %.

Sur le marché international, les prix du soufre en rapide diminution,ayant dégringolé d’un sommet d’environ 800 $ la tonne à bien en deçà de 200 $la tonne, entraînent des tensions baissières sur les prix du phosphate.Cependant, nous croyons que l’incidence sur la rentabilité du phosphate seraminimale à mesure que diminueront les coûts des matières premières et lesfrais de transport maritime. En outre, les réductions de la productionannoncées dans l’industrie du phosphate devraient atténuer l’effet du marchéactuel sur les marges brutes du phosphate. Par conséquent, on s’attendmaintenant à ce que la marge brute du secteur du phosphate en 2008 soit plusélevée que prévu, surpassant le niveau atteint en 2007 de plus de 250 %.

Les dépenses en immobilisations, exclusion faite des intérêtscapitalisés, devraient avoisiner 1,2 G$ pour 2008, dont une tranche de 260 M$liée aux investissements de maintien. Notre taux d’imposition déclaréconsolidé pour l’exercice devrait s’établir à 27 %. Compte tenu des prix etdes marges plus élevés que prévu pour la potasse, les impôts miniers et autresdevraient correspondre à 19 % de la marge brute globale pour l’exercice, maispourraient s’établir dans une fourchette se situant entre 17 et 19 % enfonction des prix de réalisation, du taux de change entre le dollar canadienet le dollar américain, ainsi que du calendrier et du montant des dépenses enimmobilisations pour les projets liés à la potasse en Saskatchewan.

Dans la fourchette prévisionnelle de 12 $ à 13 $ par action que nousavons précédemment fournie pour 2008, la valeur inférieure tient entièrementcompte du risque d’une grève prolongée dans nos trois exploitations de lapotasse concernées. Pour l’heure, la crise financière mondiale crée del’instabilité à court terme, tandis que les prix de l’azote en diminution auquatrième trimestre devraient être contrebalancés quelque peu par les margesaméliorées de notre secteur du phosphate, les coûts des matières premièreschutant de manière précipitée. En nous basant sur un taux de change verrouillédu dollar canadien par rapport au dollar américain de 1,10 $, nous prévoyonsque notre BPA net pour 2008 se situera dans la fourchette inférieure de notrefourchette prévisionnelle annoncée initialement, avec une variation possiblede 2 % dans une direction ou l’autre.

Conclusion

« Bien que nous ne soyons pas immunisés contre la crise financièremondiale, nous estimons être particulièrement à l’abri en raison du besoin àlong terme immuable d’accroître la production alimentaire mondiale et du rôleclé que joue la potasse quant à la satisfaction de cette demande », a soulignéM. Doyle. « Les gains sur le plan de la production agricole doivent êtrepréservés dans le seul but de maintenir les stocks actuels et plus d’engraisseront nécessaires pour assurer la sécurité alimentaire à l’avenir. En dépitdes turbulences économiques, les gouvernements et les agriculteurs ne peuventrester sans rien faire pendant que les populations réclament de la nourriture.Tandis que nous prévoyons une remontée des prix des cultures en 2009, nousallons demeurer fidèles aux stratégies à long terme qui guident notreentreprise depuis 20 ans, en misant sur notre agilité et la souplesse de notreproduction pour maximiser la croissance de notre bénéfice tout en minimisantla volatilité de notre rendement. Nous considérons également cette situationcomme une occasion d’explorer d’autres façons de renforcer notre secteur de lapotasse, lesquelles récompenseront nos actionnaires à long terme à l’avenir. »

Notes

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Les promesses agroenvironnementales et la tarification carbone ne sont pas à la hauteur des attentes de l’UPA et des Producteurs de grains du Québec. Entrevue.

  1. Toutes les références aux montants par action portent sur le bénéfice net dilué par action.
  2. Voir le rapprochement et la description des mesures non conformes aux PCGR dans la section ci-jointe intitulée « Données choisies sur les mesures financières non conformes aux PCGR et rapprochements ».

Potash Corporation of Saskatchewan Inc. est la plus importante sociétéd’engrais du monde à produire les trois principaux nutriments pour végétaux.La société est également l’un des principaux fournisseurs de trois marchésdistincts : l’agriculture, à titre de plus grand producteur mondial depotasse, de deuxième plus grand producteur d’azote et de troisième producteuren importance de phosphate; la nourriture pour animaux, à titre de plus grandfabricant mondial de phosphates fourragers; enfin, les produits chimiquesindustriels, à titre de principal producteur mondial de produits azotésindustriels et en tant qu’entreprise qui possède la plus grande capacité deproduction d’acide phosphorique industriel purifié au monde.

Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :

Potash Corporation of Saskatchewan Inc.
http://www.potashcorp.com