L’invasion russe en Ukraine se déroulait un an jour pour jour, le 24 février 2022. Depuis, l’économie mondiale a été bouleversée, faisant grimper les prix de l’énergie avec l’embargo du gaz et pétrole russe, ainsi que les prix des céréales. L’Ukraine étant le principal producteur d’huile de tournesol et le quatrième en importance pour le maïs, l’orge et le blé, les prix de toutes les céréales ont été secoués.
Pour les agriculteurs de céréales ukrainiens, la guerre s’est fait sentir dès les premiers jours. Ces derniers auraient subis des pertes évaluées à 7 G$US, incluant 84 200 pièces de machineries détruites ou volées. Environ 10 millions de tonnes métriques en capacité de stockage de grains ont aussi été détruites. Des territoires agricoles ukrainiens sont aussi tombés sous les mains des Russes depuis l’invasion.
Pour l’année 2023, le principal problème des agriculteurs ukrainiens pourraient être le manque de liquidités. Depuis le début du conflit, ils reçoivent environ la moitié en valeur pour leurs céréales tout en payant au prix fort pour des biens. Les seuls coûts de transport se sont élevés à 165 $US la tonne l’an dernier, en raison des difficultés à sortir les grains par les voies maritimes, comme c’était le cas avant la guerre. Le réseau ferroviaire est mis à rude épreuve par les bombardements russes, comme les autres infrastructures du pays, en plus d’être très sollicité. La devise ukrainienne contre le dollar a reculé fortement.
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Il devrait aussi être difficile pour la prochaine année de mettre la main sur des engrais et des semences. Plusieurs agriculteurs pouvaient compter sur des réserves l’an dernier, ce qui n’est plus le cas. Le manque d’azote a aussi mené des producteurs agricoles à augmenter la culture de soya. La culture de l’orge et de l’avoine pourrait aussi augmenter pour assurer les besoins alimentaires de la population.
Au cours de la dernière année, une entente a pu être conclue pour assurer le transport des grains à l’extérieur de l’Ukraine depuis le port d’Odessa. Un corridor a été assuré grâce à une collaboration avec l’ONU et la Turquie. L’arrêt dans les premiers mois du commerce a affecté la population (évaluée à 600 millions de personnes) de nombreux pays qui dépendent de la production céréalière ukrainienne.
Depuis août 2022, environ 21,9 millions de tonnes auraient pu être sorties d’Ukraine, dont 10,3 millions de tonnes de maïs et 6,4 millions de tonnes de blé. Le rythme a ralenti dernièrement, un ralentissement attribué aux Russes qui auraient diminué les inspections.
Source: Progressive Farmer