Le supplément Zilmax utilisé par certains éleveurs de bovins de boucherie sera-t-il à nouveau disponible dans un proche avenir ? Le fabricant Merck & Co qui a développé et commercialise ce médicament vient d’annoncer qu’il en suspendait les ventes. La pharmaceutique avait pourtant testé le produit sur une période de… 30 ans selon le site www.beefcentral.com.
L’affaire a fait beaucoup de bruit aux États-Unis. C’est le transformateur Tyson Foods qui a provoqué la première réaction de la pharmaceutique en annonçant qu’il cesserait, dès le 6 septembre prochain, de s’approvisionner en bovins ayant consommé le produit.
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Le produit augmente la productivité grâce à un gain rapide de la masse musculaire – ajout de 11 à 15 kg au cours des 20 jours précédant l’abattage, toujours selon le site beefcentral.com. Mais des doutes concernant la tendreté de la viande ont forcé la division santé animale de Merck a cessé la vente du médicament. Ce sont des observations à l’abattoir qui ont semé le doute ainsi que des remarques de consommateurs concernant la tendreté de la viande. À l’abattoir, des bêtes montraient des signes de détresse ou de boiteries.
En 2012, Merck estimait les ventes de Zilmax à 159 M$ US sur les marchés américains et canadiens. La compagnie dit avoir mené une trentaine d’études depuis la commercialisation du produit en 2007 sans jamais remarquer de problèmes. Après la décision de Tyson Foods et suite aux observations recueillies par les consommateurs et les abattoirs, Merck a donc préféré retirer son produit pour mener de nouvelles études. Elle pourrait donc revoir les posologies et commercialiser à nouveau son médicament.