J’avais deux sujets en tête pour le texte d’aujourd’hui. Tout d’un coup, je décide d’en improviser un troisième. Les autres viendront plus tard. Trop dans le jus, même si ça ne semble pas bouger fort de l’extérieur. En fait, c’est notre journée biodiversité.
Bizarre, mais c’est aujourd’hui que l’équipe vient planter pratiquement 1 km d’une nouvelle haie brise-vent en même temps qu’une bonification d’une bande riveraine. Juste eu le temps de terminer ma pulvérisation matinale que l’équipe avait déjà pris un peu d’avance. J’arrive en trombe et je m’occupe de déménager les remorques et de déplacer quelques arbres. Un méchant casse-tête de démêler nos choix de séquences qui sont faciles à mettre sur papier, mais quand c’est dans la remorque, il faut tout placer dans l’ordre chronologique prévu.
On essaie deux espèces d’arbres fruitiers pour la première fois. Des pruniers noirs et cerisiers en plus des incontournable noyers noirs, mélèzes, viornes, aronies, noisetiers, rosiers, pins blancs, physocarpes et myriques baumiers. En voulez-vous de la biodiversité? En voilà! Pas de chênes cette fois-ci. On voulait faire changement et on a déjà en tête deux espèces additionnelles pour nos prochains projets, soit le caryé codiforme et peut être des ostryers.
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Nos champs changent
Il suffit de partir cinq jours de la ferme en pleine canicule pour réaliser à notre retour que les champs ont énormément progressé.
La planification des arbres et arbustes est faite depuis longtemps. Arrive maintenant l’heure, euh je devrais plutôt dire les heures, de plantation. Pierre les accompagne pendant que moi je retourne continuer à semer une section de nos bandes de cultures fleuries au travers des champs. Calibre le semoir, sème trois bandes de 0,28 ha avec du sarrazin. Repasse la balayeuse et recalibration pour un essai de phacélie.
Au lieu de compter l’efficacité de nos hectares semés, on va plutôt comptabiliser nos pollinisateurs ravis! Vrai que ça peut paraître du « taponnage » de l’extérieur et en plus on est tenté de compter ce que ça coûte. En fait, on évalue surtout ce que ça vaut au final. C’est une nouvelle approche dans la façon d’aménager nos espaces sur la ferme pour qu’ils soient plus équilibrés. Après trois ans d’expérimentation, on est encore en pleine découverte et on a déjà d’excellents résultats.
C’est d’actualité de parler de la biodiversité, mais c’est beaucoup plus intéressant quand on s’organise pour la favoriser. Et c’est ce qu’on fait! Comme plusieurs autres agriculteurs qui mettent l’épaule à la roue. Soyons fiers! Profession agriculteur. Nos champs changent. Ouvrez l’œil.