Le marché des grains est encore très nerveux. Encore plus imprévisible avec le climat politique mondial qu’on connaît. Comment je fais pour protéger ma marge bénéficière? Je peux certainement bien m’informer sur les possibilités que le marché pourrait m’offrir. Ça reste toujours une certaine évaluation par rapport à différents scénarios de nature fondamentale sur lesquels peuvent se greffer de nouvelles données en fonction de l’instabilité mondiale qu’on vit en ce moment.
Les marchés sont « fous », on brise des records pour nos ventes de la récolte 2021. Quand je regarde les prix qu’on peut déjà engranger pour notre récolte 2022, ça peut paraître un grand écart comparé au prix « spot » actuel. Ajoutons la hausse vertigineuse du prix de nos intrants et ça devient insécurisant. Par contre, si je prends la peine de regarder mes performances économiques 2020-2021, je peux très bien essayer de mesurer une certaine évaluation pour 2022.
Comment ça coûte de plus sur chaque hectare en 2022? J’ai tenu compte de nos réels besoins au champ en prenant soins d’ajouter un 10% de sécurité. J’ai pris le montant que j’ai ramené sur notre rendement moyen des dernières années afin d’obtenir une cible à viser. Surpris de me retrouver très près de cette cible. Tout ce qui me reste à faire, c’est de bien planifier ma stratégie dans mon plan de commercialisation afin d’atteindre ces cibles tout en me gardant de l’espace pour avoir la possibilité de les bonifier sans trop prendre de risque.
À lire aussi
Nos champs changent
Il suffit de partir cinq jours de la ferme en pleine canicule pour réaliser à notre retour que les champs ont énormément progressé.
Peut-être que le marché restera très haut et atteindra de nouveaux sommets. Ça se peut, mais en ces temps incertains, j’aime mieux me baser sur les graphiques de mes performances que je connais et que je maîtrise sur ma ferme. Ensuite, il me reste à capitaliser là-dessus.
