J’ai une journée chargée aujourd’hui. Un peu de pluie, mais pas d’accumulation. 11 degrés Celsius, pas de vent. C’est le temps de faire le brûlage du trèfle en couvert. C’était prévu qu’on ne sèmerait pas de maïs-grain avant le 12 mai. Ça prend cinq-six jours pour que le brûlage fasse effet. Deux jours pour réchauffer le sol pour finalement semer notre plante tropicale préférée un jour plus tard. Ce qui donne une fenêtre de 10 jours. Donc je m’organise pour pulvériser quand la chaleur monte un peu question que la plante digère le produit tout en essayant d’éviter les vents.
Ce matin, j’ai un horaire des plus chargé. Je m’empresse de préparer le pulvérisateur et de déménager frérot sur une autre terre afin de finir de semer nos ilots de pois fourragés au travers du blé d’hiver un peu moins prometteur. Faut que je me grouille, question d’avoir fini mon pulvérisateur avant la rencontre de champ blé d’hiver déjà prévu à l’horaire.
Je parviens à arriver tout juste à l’heure à la rencontre champ du bassin versant rivière Pot au Beurre. Une bonne participation, malgré la période semence qui débute. Surtout de bons échanges entre les agronomes sur place et nous les agriculteurs. La rencontre officiellement terminée et voilà qu’on discute en mode prolongation sur notre vision et nos projets en préparation. Une pensée pour ma deuxième pulvérisation qui retarde et mon rendez-vous prévu de 14 h.
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Il suffit de partir cinq jours de la ferme en pleine canicule pour réaliser à notre retour que les champs ont énormément progressé.
Mon texte n’est même pas écrit encore… c’est ce qui arrive quand je ne prends pas le temps de l’écrire très tôt le matin. Parle, parle, jase, jase, je me retrouve à la maison pour débuter mon texte. Dix minutes plus tard, on me texte pour m’avertir qu’ils sont arrivés. Go dehors! Visite aux champs avec les gens de l’IRDA. Une fois de retour, je termine mon texte question d’arriver dans mes temps.
Bip Bip! Road Runner! Vous vous souvenez de ce dessin animé? J’engouffre mon dîner vite comme l’éclair et je ressors d’un pas assuré vers le tracteur afin de rattraper mes pulvérisations. Temps perdu? NON. C’est de l’apprentissage, de l’échange en mode work in progress ! Un prix à payer à court terme, mais avec un retour sur l’investissement de mon cerveau à long terme. Je me dis qu’il m’arrive de colorier et de dépasser les lignes prédéfinies en y ajoutant une touche personnelle. Pas mal plus gratifiant que de dessiner en noir et blanc! Profession agriculteur!
Bon semis à tous
