Les avis de dommages ont grimpé en 2019 pour atteindre 5673 pour un total de 112,4 M$, a indiqué La Financière agricole dans son bilan de 2019. Pour plusieurs secteurs, » la saison de culture 2019 a été marquée par des conditions climatiques défavorables », peut-on lire dans le rapport. C’est le cas pour le maïs-grain, le soya et les cultures fourragères. Ces secteurs ont d’ailleurs accaparé une bonne partie des sommes versées en indemnités. Les avis se sont élevés à 4202 dans le cas des céréales, maïs-grain et soya pour un total de 35 M$. Les raisons invoquées étaient la sécheresse et l’excès de pluie tandis que les régions les plus touchées étaient la Montérégie et le Centre-du-Québec. Les cultures maraichères ont reçu 5,3 M$ à la suite de 241 avis. La grêle et l’excès de pluie ont été mentionnés comme cause de dommage en Lanaudière et en Montérégie.
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Des indemnités ont également été remises par le biais de programmes collectifs. Dans le cas du foin et des pâturages, les indemnités étaient de 44,1 M$ pour des motifs reliés au gel hivernal, l’excès de pluie et le manque de pluie en Montérégie et au Bas-Saint-Laurent. Pour ce qui est du collectif des céréales, maïs-grain et maïs fourrager, les indemnités ont monté à 15,9 M$ à la suite de l’excès de vent, la sécheresse et la neige. Encore une fois, la Montérégie faisait partie des régions affectées, ainsi que Lanaudière.
Les problèmes ont été présents tout au long de l’année. Dès l’hiver 2018-2019, la couverture de neige est arrivée au sol dès la mi-novembre. Les températures hivernales moyennes ont été plus froides et jumelées à une alternance de périodes de redoux et de températures froides qui ont favorisé l’apparition de couches de glace. Le crue en 2019 a inondé 14 000 hectares. Les conditions printanières ont été plus froides et plus humides que les normales. Les températures en dessous des normales ainsi que la fréquence des précipitations se sont maintenues à la fin septembre pour la majorité des régions. Des rafales atteignant plus de 123 km/h ont été enregistrées dans la région administrative de la Capitale-Nationale le 17 octobre tandis que de fortes précipitations au 31 octobre, combinées aux vents violents du 1er novembre, ont engendré la verse des plants de maïs-grain dans plusieurs champs de la plupart des régions. La neige est venue ensuite se mêler de la partie à la mi-novembre, laissant un important couvert de neige au sol. Les conditions climatiques ont varié de très froides à plus clémentes, avec des accumulations de neige et de la pluie offrant peu de fenêtres propices aux récoltes et aux travaux aux champs en novembre et en décembre.
L’évolution des cultures, autant pour les céréales que le soya, se lit comme une longue litanie: semis tardif, émergence et population inégales, conditions humides et fraîches en juin qui ont ralenti la croissance du maïs et du soya, apparition des croix du maïs, formation ou remplissage des gousses du soya au début août, augmentation de la présence de maladies et d’insectes dans le soya au début septembre, comme la sclérotinia et le scarabée japonais pour une saison de croissance qui s’est achevée avec un gel précoce en septembre.
La Financière mentionne que certains champs de maïs-grain ou de soya sont toujours non battus.