Encore une bonne année pour le blé d’automne

Les tableaux interactifs des essais de céréales du RGCQ sont prêts

Publié: il y a 4 heures

Encore une bonne année pour le blé d’automne

Les années se suivent et se ressemblent pour les céréales d’automne au Québec. Autant le blé que le seigle d’automne affichent de bons résultats au terme de l’année 2024, selon les essais menés par le Réseau des grandes cultures du Québec (RGCQ) qui regroupent les réseaux d’essais d’évaluation des cultivars en grandes cultures. Il s’agit d’une très bonne nouvelle, puisque des superficies records ont été semées l’an dernier au Québec.

Pour 2025, 36 lignées de blé d’automne ont été testées, représentant les cultivars enregistrés au Québec. On y retrouve du blé de provende, du blé à pâtisserie et du blé panifiable. Dans les seigles, un seul seigle conventionnel a été testé, ainsi que plusieurs seigles hybrides. À noter que les marchés pour les deux premiers blés pourraient être les mêmes au Québec. En Ontario, un seul marché existe sous la filière du blé à pâtisserie.

Les données indiquent que le taux de survie a été bon dans les trois zones qui regroupent Saint-Hugues et Beloeil (zone 1), Saint-Augustin-de-Desmaures et Princeville (zone 2), ainsi que Normandin et La Pocatière (zone 3). Malgré que la survie ait été un peu moins bonne dans la zone 1, le rendement n’en a pas été affecté , indique Julie Durand, responsable des essais céréales du RGCQ. Sur les années 2024 et 2025, le taux de survie se situe sous les 90%, mais n’a pas eu d’indice sur le rendement.

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« Un taux de survie en haut de 90% est considéré comme bon. Ce n’est pas le critère le plus important », observe Julie Durand qui dit avoir observé seulement en deux occasions des taux de survie problématiques en 28 ans d’essais.

Les essais montrent plus d’incidence à la verse, mais la raison pourrait être les conditions climatiques jusqu’au début juillet, marquée par la pluie et le vent fort. Une verse peut aussi être un indicateur de rendement plus élevé, fait remarquer Julie Durand. Elle note d’ailleurs que malgré des cas sensiblement plus élevés dans la zone 3, les rendements sont très bons.

Le RGCQ indique que les cas de fusariose varient, mais ajoute que tout dépend des conditions de croissance de la plante, que ce soit à l’implantation ou lors de l’année de croissance. Plusieurs variables peuvent entrer dans l’équation, surtout en comparant des cultivars aussi différents.

Julie Durand relève toutefois que 2025 se démarque par le nombre de virus de la jaunisse nanisant de l’orge observé dans les céréales. Le Réseau d’avertissement phytosanitaire (RAP) l’a d’ailleurs mentionné dans ses avis. Le virus est propagé par les pucerons et les conditions de l’automne auraient favorisé l’implantation de la maladie.

Quant au seigle hybride, les rendements pour 2025 sont qualifiés d’excellents.

Les résultats de 2025 font dire à Julie Durand que les producteurs ont développé le savoir-faire nécessaire à la réussite du blé et du seigle d’automne, puisque les caractéristiques quant à la survie des cultivars ont peu changé dans les dernières années. En bref, les céréales d’automne pourraient être les cultures à mieux s’en tirer dans cette année en montagnes russes.

Pour consulter les tableaux interactifs des essais du RGCQ pour les céréales, cliquez ici.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Céline Normandin

Céline Normandin

Journaliste

Céline Normandin est journaliste spécialisée en agriculture et économie. Elle collabore également au Bulletin des agriculteurs.