Des milliers d’agriculteurs en tracteurs se sont déplacés dans la région parisienne le 8 février pour manifester, près de deux semaines avant le Salon international de l’agriculture qui se tiendra dans la métropole. L’événement, organisé par le syndicat agricole français, la FNSEA, se veut une réponse à une nouvelle interdiction concernant les néonicotinoïdes. La Cour de justice de l’Union européenne a décidé de renoncer à une dérogation pour l’utilisation du pesticide dans la culture de betterave à sucre, ce qui a été entériné par le gouvernement français en janvier dernier.
Les agriculteurs ne semblent pas s’entendre sur le débat lui-même. Certains disent ne pas avoir de solution de rechange en cas de problèmes dans les cultures, alors que d’autres indiquent pouvoir faire sans. Dans les deux cas toutefois, on demande un soutien du gouvernement pour la perte de production. Les revendications vont d’ailleurs plus loin. Tout comme au Québec, les producteurs agricoles font face à des augmentations de coûts importantes, dont la hausse des coûts de l’énergie, qui grugent les marges de profits. Face à la sécheresse de la dernière année et la surveillance quant à l’utilisation de l’eau, ils demandent aussi de pouvoir stocker de l’eau pour irriguer leurs cultures.
« Jamais il n’a été autant question de souveraineté alimentaire, jamais il y a eu autant d’interdictions sans solutions », a déclaré la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert. Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a reçu une délégation de manifestants « pour échanger sur les défis auxquels ils sont confrontés et l’avenir des filières agricoles », selon un communiqué.
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