*Depuis quelques jours, j’entends cette phrase : « mon ensilage est chaud, ce n’est pas supposé !? ». Il faut savoir que « l’effet de chauffage » est une cause naturelle du processus de fermentation. Cependant, cette phase ne doit pas durer trop longtemps!
Si on fait une bonne régie, un chantier efficace, un bon entreposage et une reprise suffisante, l’utilisation d’un additif de fermentation (inoculant) pourrait être à considérer. Ces additifs n’augmenteront pas la valeur en nutriments des ensilages…mais ils aideront à les conserver. L’effet de chauffage sera atténué sans être toutefois éliminé.
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Plusieurs produits s’offrent à vous avec chacun leurs avantages et inconvénients. On peut les répartir en 6 familles :
Les acides
Les bactéries
Les bactéries et les enzymes
Les enzymes
Les sels
Les sels et les enzymes
Si vous avez jeté votre dévolu sur un produit commercial, assurez-vous qu’il comporte une garantie des composantes (ex : 100 000 UFC/gr) ainsi qu’un mode d’application détaillé.
Pour répondre à la question du début, je vais m’attarder sur les acides ou acides organiques souvent reconnus comme des inhibiteurs efficaces de levures et de moisissures. Ces deux types de microorganismes se développent en présence d’air. Il est donc très fréquent de les retrouver dans les parties supérieures des silos où la densité est faible. Ces microorganismes se nourriront entre autres de sucres et même d’acides de fermentation provenant de votre ensilage, ce qui en résultera un dégagement de chaleur.
Le meilleur inhibiteur de ces microorganismes est l’acide propionique, suivi de l’acide acétique et de l’acide lactique. Plus le pH diminuera rapidement dans l’ensilage, plus le milieu sera hostile pour les levures et les moisissures. Si on réduit l’activité de ces organismes nuisibles, on réduit l’intensité de « l’effet chauffage ».
Durant l’été où il y a plusieurs entrées de matériel au silo et de changements d’alimentation pour les vaches, l’utilisation d’acide propionique est un « must » pour cette période de l’année ! Les vaches sauront vous le dire.
*Texte réalisé en collaboration avec le Conseil québécois des plantes fourragères. Les propos exprimés dans le texte relèvent toutefois de l’auteur et n’engagent pas le CQPF.