Quoi surveiller dans les champs

Publié: 8 juin 2021

Plantules d'amarante tuberculée détectés tout récemment.

L’amarante tuberculée et le silène blanc font l’objet des plus récents avis du Réseau d’avertissement phytosanitaire (RAP). Dans le cas de la première, elle a été observée cette semaine au Centre-du-Québec, au site où elle avait été détectée en 2019. Elle a déjà été relevée récemment en Montérégie, Laurentides et en Chaudière-Appalaches. Elle apparait entre les stades cotylédons et 4 feuilles. On recommande de porter une attention particulière aux bords de champs.

Amarante tuberculée observée en bordure d'un champ de maïs
Source: Fairouz Dif (Club Conseil Profit-eau-sol)

Un dépistage précoce est fortement recommandé puisque la plupart des herbicides ne sont pas efficaces lorsque la mauvaise herbe atteint 10 cm de hauteur. Le RAP signale d’ailleurs qu’elle atteint présentement une hauteur de 8 à 10 cm en Montérégie. Un travail mécanique du sol est aussi possible, mais est plus efficace à un stade moins mature.

Il est possible de faire confirmer l’identification de l’amarante tuberculée par photos en les envoyant par courriel à l’adresse [email protected]. En cas de confirmation de la présence de l’amarante dans les champs, les producteurs peuvent s’inscrire au Plan d’intervention phytosanitaire pour lutter contre l’amarante tuberculée au amarantetuberculee.ca.

Fleur du silène blanc
Fleur du silène blanc. Source: LEDP (MAPAP)

Le silène blanc a, pour sa part, été signalé dans plusieurs régions au Québec et semble résister à certains traitements herbicides. Les conditions très sèches des dernières semaines n’ont pas favorisés les herbicides de prélevée qui nécessitent une pluie dans les cinq à sept jours suivant leur application pour être activés. Le travail de sol n’a pas non plus été pleinement efficace dans les conditions. Pour les traitements en post-levée, le RAP souligne que « la pilosité de la plante rend difficile l’adhérence des gouttelettes d’herbicides qui arrivent à sa surface. De ce point de vue, utiliser un adjuvant recommandé à l’étiquette du produit utilisé n’est pas une option à négliger ».

Pour connaitre les conditions favorables à son développement ainsi que les moyens de prévention et de répression, il est possible de consulter l’avis du RAP.

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À PROPOS DE L'AUTEUR

Céline Normandin

Céline Normandin

Journaliste

Céline Normandin est journaliste spécialisée en agriculture et économie. Elle collabore également au Bulletin des agriculteurs.