La récolte de foin a été sauvée par une bonne première coupe et parfois une bonne deuxième coupe. Mais la fin de saison a été très sèche.
William Lemelin, de la Ferme BoviOr Lemelin, qui fera l’objet de notre couvert de décembre, a dû acheter 100 balles de foin de plus que les années précédentes.
« Une chance que j’ai commencé à rechercher du foin assez tôt, dit-il en entrevue. Le prix n’était pas si pire. »
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Producteur bovin, William Lemelin a vu sa saison de paissance raccourcie. Malgré une gestion intensive des pâturages, il a dû nourrir des animaux avec des balles aux champs et il a terminé sa saison sur des champs qu’il prévoyait rénover l’an prochain.
Fin d’été sec
Nos Experts-Fourragers Christian Duchesneau de Synagri et Brigitte Lapierre de DLF confirment que la fin de saison a été sèche.
« Effectivement, la situation ne s’est pas améliorée… Au contraire, la pluie n’est pas venue en fin d’été ou en début d’automne. Les champs sont desséchés… surtout les champs composés majoritairement de graminées », dit Christian Duchesneau.
Et les quelques entreprises qui ont fait une quatrième coupe n’ont pas eu beaucoup de rendement. Christian Duchesneau ajoute que certains producteurs ont ensilé des champs de maïs-grain pour pallier le manque de fourrage.
« Pour ceux qui ont fait une 3e ou 4e coupe, le rendement a été effectivement moins bon, car il y avait juste de la luzerne (pas de graminées) dans les prairies à cause du temps sec », explique-t-il.
De son côté, Brigitte Lapierre explique que la première et la deuxième coupe ont permis aux entreprises d’avoir un volume total quand même bon.
« Les producteurs qui manquent de foin sont probablement ceux qui font seulement du foin sec (prairies de graminées) ou qui ont trop attendu avant de ressemer de nouvelles prairies », dit-elle.
Les vieilles prairies n’ayant que des graminées n’ont pu avoir qu’une seule coupe et les entreprises serrées dans leurs superficies totales peuvent manquer de volume. Tout comme Christian Duchesneau, elle constate aussi que certains producteurs se sont tournés vers le maïs-ensilage.
« Il est vrai que le rendement en maïs-ensilage était en bas des attentes, mais quand même meilleur qu’on pensait, dit-elle. Certains ont ensilé des champs de maïs-grain, mais pas tout le monde : dès que le maïs était sur un retour de prairie ou de cultures de couverture (matière organique et sol en santé), les rendements étaient bons. »
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