Québec, le 19 juillet 2022 – Le Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ) est heureux d’annoncer la parution du Guide d’aménagement de systèmes agroforestiers et du Modèle d’affaires en agroforesterie : Impact économique de l’aménagement de systèmes agroforestiers en sols organiques, deux ouvrages visant à accompagner les producteurs agricoles, conseillers et aménagistes du territoire dans leurs projets de plantation d’arbres en milieu agricole. L’objectif global : favoriser une intégration harmonieuse et efficace des arbres dans les champs et les pâturages ou aux abords de ceux-ci afin d’en retirer les bénéfices attendus.
Au Québec, l’intérêt pour l’agroforesterie s’est d’abord manifesté par l’aménagement de haies brise-vent pour la protection des sols et des cultures et par l’aménagement de bandes riveraines pour la protection de la qualité de l’eau. D’autres systèmes, tels que les systèmes agroforestiers intercalaires et le sylvopastoralisme, ont fait leur apparition, contribuant ainsi à répondre à d’autres enjeux comme la santé globale du sol, la biodiversité, la séquestration du carbone, l’atténuation des changements climatiques et l’attractivité des territoires.
Les auteurs du Guide d’aménagement de systèmes agroforestiers, Alain Cogliastro (Institut de recherche en biologie végétale et président du Comité agroforesterie du CRAAQ), André Vézina (Biopterre) et David Rivest (Université du Québec en Outaouais), s’accordent pour dire que l’agroforesterie s’inscrit pleinement dans la transition vers des pratiques agricoles adaptées aux enjeux agroenvironnementaux actuels. Et s’il y a nécessité d’une plus grande présence des arbres dans l’environnement agricole, leurs bienfaits sur le plan psychologique et social ne sont pas à négliger. Le guide fournit un ensemble d’informations visant à faciliter la conception et l’aménagement de différents systèmes agroforestiers d’intérêt pour toutes les régions agricoles du Québec.
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Selon plusieurs études réalisées en climat tempéré, y compris au Québec, les haies entraînent parfois une légère hausse des rendements des cultures, mais leurs bienfaits sont multiples.
Outre une synthèse des connaissances les plus à jour sur les fondements de l’agroforesterie et ses multiples services écosystémiques, on y décrit différents modèles d’aménagements agroforestiers spécifiques aux haies brise-vent, aux bandes riveraines, aux systèmes agroforestiers intercalaires et au sylvopastoralisme. Les principales caractéristiques écologiques d’une centaine d’espèces d’arbres et d’arbustes sont présentées pour faciliter le choix en fonction des conditions locales et des objectifs visés. Les travaux essentiels au succès de la mise en place des systèmes agroforestiers sur le terrain sont ensuite expliqués, de même que les tâches d’entretien subséquentes.
Réalisé par André Vézina, Alain Cogliastro, Nathan de Baets (expert en gestion de GES) et Frédéric Lebel (Biopterre), Modèle d’affaires en agroforesterie : Impact économique de l’aménagement de systèmes agroforestiers en sols organiques met en évidence le potentiel environnemental et économique des haies brise-vent en prenant comme exemple le cas d’une entreprise maraîchère en Montérégie. Il compare le bilan carbone de différents scénarios (différents arbres, arbustes et espacements) à un bilan de référence et présente pour chacun une analyse coût-avantage. Des recommandations générales sont également formulées pour que les entreprises puissent entre autres bénéficier de crédits compensatoires pour les gaz à effet de serre.
Ces réalisations sont en phase avec une reconnaissance de plus en plus grande des avantages de l’agroforesterie au Québec. Elles ont été rendues possibles grâce à l’appui financier obtenu dans le cadre de l’Entente sectorielle de développement pour la forêt dans la région administrative de la Montérégie. Cette entente regroupe la Table régionale de concertation de la Montérégie, les 14 municipalités régionales de comté (MRC), l’agglomération de Longueuil, l’Agence forestière de la Montérégie, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) et le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). Le CRAAQ et les auteurs remercient sincèrement les acteurs de la Montérégie d’avoir eu la vision et la confiance nécessaires à la priorisation de ce projet. Leur détermination à améliorer leur territoire grâce à ces nouveaux outils aura des retombées à l’échelle de tout le Québec.
Pour en savoir plus, visitez le site du CRAAQ (www.craaq.qc.ca, www.craaq.qc.ca/comite-agroforesterie).
