De plus en plus impressionnant de voir la quantité de champs verts au printemps. Pendant mon retour de la montagne, on les aperçoit très facilement. Les champs semblent très beaux et c’est encourageant de voir certains agriculteurs qui partagent déjà les photos de la reprise de leur blé. Ça semble prometteur. Le blé a sûrement traversé l’hiver. Maintenant, il doit passer la transition hiver-printemps.
On connaît une bonne séquence de survie hivernale dans les dernières années. Ça donne confiance aux agriculteurs qui hésitaient encore un peu. Je ne connais pas les chiffres précis, mais les ventes de semences augmentent graduellement année après année. Et chaque fois, je me dis : tant mieux si quelqu’un décide de faire la culture et que ça réussi. Ça donne un élan de plus à la progression des surfaces ensemencées. Une fois que tu as connu le « feeling » de récolter du blé à haut rendement en t-shirt au beau soleil. C’est la piqûre qui manque pour ne plus vouloir s’en passer.
Chez nous, on vient tout juste de voir disparaître la neige qui traîne encore dans les zones protégées. Le blé est bien vert. C’est bon signe, mais il ne faut pas oublier qu’il vient tout juste de sortir du frigo. Reste à voir son comportement dans les prochains jours. Après 25 ans de culture en blé d’hiver, chez nous ça ne nous inquiète pas. Ça fait partie du risque avec lequel on a appris à vivre.
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Dans certaines périodes intenses, comme celle-ci, on a l’impression qu’il y a plus de tâches que de ressources humaines. Tout devient une gestion des priorités.
À nos débuts, je prenais le temps d’enlever la neige et d’aller voir en dessous. De sortir des mottes de terres gelées pour ensuite les entrer dans le garage et essayer de voir s’il y avait de nouvelles racines quelques semaines plus tard. De m’inquiéter de la météo 14 jours, etc. Tous des facteurs que je ne contrôle pas. Alors maintenant, je me concentre sur ce que je peux contrôler : soit me préparer à y faire nos premières interventions, comme si j’étais certain de la réussite de sa reprise. Au pire, on a toujours un plan B de prévu. On reste aux aguets et on carbure à l’idée que sa reprise se confirme. C’est la meilleure façon d’arriver à cultiver l’hiver!
Profession agriculteur
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