Météo extrême

Publié: 8 août 2011

Autre certitude : la notion de « conditions normales » est appelée à disparaître. « On ne pourra plus semer, construire des hôpitaux ou d’autres infrastructures en se basant sur ce qui devrait être normal, dit David Phillips. On ne peut plus supposer que le passé nous serve de guide pour le futur. Il faut planifier en fonction de ce qui pourrait arriver. »

« Ne faites plus pousser ce que vos parents cultivaient, suggère le climatologue. Fiez-vous au plus sur le temps qu’il a fait au cours des cinq ou six dernières années. »

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Dans le passé, il était coutume de subir une mauvaise année de temps à autre. À l’avenir, il faut s’attendre à une variabilité qui pourrait aligner plusieurs années difficiles, certaines très sèches, d’autres très humides, prévient David Phillips.

Le genre de stress qu’ont connu les producteurs du Québec en raison du printemps humide pourrait donc revenir très souvent. Sachez qu’au même moment, la rivière Rouge débordait au Manitoba, tandis que l’ouest de la Saskatchewan et l’est de l’Alberta subissaient le printemps le plus sec de l’histoire.

Nos hivers froids nous procurent un grand avantage, souligne David Phillips : ils éliminent nombre de pathogènes. Avec le réchauffement climatique cependant, insectes et autres maladies des plantes élargiront leurs aires de reproduction et nuiront de plus en plus à nos cultures.

Saurons-nous nous adapter? David Phillips croit que oui. « Au Canada, nous sommes très bons pour nous adapter à la météo. » Il rappelle que la communauté internationale s’est déjà attaquée avec succès aux problèmes des pluies acides et de la couche d’ozone.

Même si nous surmontons notre dépendance aux combustibles fossiles, il fera quand même plus en plus chaud, soutient David Phillips. « Nous sommes condamnés à vivre dans un monde plus chaud. Adaptons-nous! »