Au début, juste de penser laisser un mètre de bande non cultivée au bout des cours d’eau était un sacrifice. Hey « au prix que la terre coûte, pas moyen de perdre de terrain ». Difficile aussi d’oublier tout le travail pour venir à bout de faire le « ménage ». Maintenant que c’est propre et qu’on peut voir loin, il faudrait laisser du terrain non cultivé pour stabiliser les berges!
Et pourtant, dès qu’on s’est appliqué à s’éloigner un peu plus des cours d’eau, on n’a observé que des gains. Bande riveraine accompagnée d’avaloir nous a permis de constater qu’on avait beaucoup moins de ravinement de sol. Fini la tournée avec niveleuse pour les boucher au printemps! On a gagné un cours d’eau plus propre. On peut circuler sécuritairement en bout de champs. On est allé plus loin en exécutant la plantation d’arbres et d’arbustes dans les secteurs plus problématiques. Maintenant, on trouve ça beau des arbres choisis qui donnent un certain cachet à notre champ. Différentes essences, plus de diversité, plus de cachet tant qu’à y être. Pour les secteurs enherbés seulement, pourquoi ne pas aller plus loin en plantant des espèces qui fleurissent? Essais avec du mélilot et quelques autres mélanges, question de réaliser : quand il y a des fleurs, il y a des abeilles! Néonicotinoïdes ou pas, il faut tout de même des endroits où il y a des fleurs pour nourrir les abeilles. C’est peut-être ça le vrai problème. De moins en moins de prairies et de champs abandonnés = moins de fleurs et moins d’abeilles. Cette année, on a eu le privilège d’obtenir un mélange de fleurs sauvages assurant une floraison pendant toute l’année. Merci à l’équipe Syngenta.
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Je me suis permis une petite escapade à un endroit où j’espérais ne pas trop voir de champs en culture. Question de faire le plein d’énergie en oubliant le plus possible les tracas.
À date, le résultat est spectaculaire et je commence à rêver du jour où tous mes champs seront entourés de fleurs et d’abeilles.