Bayer a reconnu pour la première fois que des poursuites liées au Roundup pourraient l’obliger à vendre des actifs, émettre de nouveaux capitaux ou à emprunter de l’argent à des conditions défavorables.
Dans son rapport annuel, la société a signalé que les actions en justice en cours aux États-Unis ou de celles qui pourraient suivre, pourraient « entraîner des désavantages financiers considérables ».
Bayer déclare qu’il est trop tôt pour savoir si le pire des scénarios va se matérialiser mais ajoute qu’elle possède un bilan assez solide » pour couvrir les coûts croissants de ses problèmes juridiques. Bayer a besoin de savoir combien d’argent le litige coûtera avant de savoir comment le payer.
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Entre-temps, la société a fait appel des trois affaires judiciaires américaines qu’elle a perdues. Elle cherchait aussi un règlement avec des avocats pour des dizaines de milliers d’autres demandeurs.
Le nombre de nouvelles personnes déposant des poursuites Roundup semble se stabiliser: Bayer fait maintenant face à 48600 plaignants américains, contre 42700 en octobre, a déclaré la société.
Les mesures possibles citées dans le rapport annuel pourraient résulter en des compensation en dommages-intérêts et punitifs accordés aux plaignants ou de règlements à l’amiable.
En juillet, Bayer a signalé être la cible de poursuites engagées par 18 400 plaignants liant Roundup au cancer, un chiffre qui avait plus que doublé en octobre.
Le mois dernier, le médiateur chargé des négociations de règlement a déclaré que le volume d’affaires au cœur des pourparlers avait peut-être dépassé les 85 000. Bayer a qualifié le chiffre de «spéculatif» et s’est plutôt concentré sur le nombre de cas qui ont déjà été notifiés.
Bayer pourrait faire face à un autre problème juridique, lié à un autre herbicide hérité de Monsanto, une formulation contenant du dicamba. Aux États-Unis, environ 170 plaignants poursuivent Bayer et son rival BASF au sujet du dicamba. Les plaignants allèguent que l’herbicide a dérivé sur des cultures qui n’avaient pas été conçues pour lui résister. Bayer et BASF ont perdu le premier procès américain sur le dicamba au début de l’année avec une compensation accordée par le jury de 265 millions de dollars US.
Source: Farm Futures