Quel moment agréable à anticiper. La nature qui s’éveille, prometteur de belles récoltes, le chant des oiseaux qui s’ajoute à la splendeur du paysage renaissant, l’air frais du printemps nouveau remplit nos poumons, la chaleur du soleil adoucit les dernières traces d’un rude hiver.
La machinerie fonctionne rondement, le travail des sols s’effectue comme prévu en vue des semis. Encore faut-il avoir l’esprit tranquille, à savoir que tout va également bien à la ferme et éviter les désagréments d’un bris d’une raclette à fumier, d’une conduite d’eau rompue, de l’arrêt d’une ventilation tunnel ou d’un compresseur frigorifique. Dans tous ces cas, le producteur peut être privé d’un retour plus ou moins rapide aux champs, sans négliger les possibles coûteuses réparations.
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Plus de maïs québécois d’exporté cette année?
On m’a demandé si j’anticipais une hausse plus importante du prix du maïs au Québec cette année, étant donné que la demande à l’exportation était plus forte que la normale cette année. C’est une excellente question, mais difficile à répondre.
Au volant de son tracteur, en maîtrise des activités agricoles extérieures, le producteur doit rester connecté à son entreprise en tout temps afin d’en assurer le bon fonctionnement. Il existe bien sûr des moyens pour s’assurer d’être avisé en cas de panne ou de bris d’équipements comme se connecter à distance pour consulter l’état des lieux ou pour résoudre certaines situations. Plusieurs fabricants intègrent déjà à leurs services modernes d’automatisation et de robotisation des applications qui alertent par cellulaire le producteur de toutes défaillances ou anomalies de leurs systèmes. Certains permettront même d’intervenir sur leurs équipements.
Mais qu’en est-il pour les autres appareils moins récents, mais tout aussi importants qui possiblement n’offrent pas d’alertes lors de pannes? Faut-il penser à les remplacer à grands frais ou peut-être simplement les moderniser à plus faibles coûts?
Dans tous les cas, revisiter vos applications afin d’en assurer le bon fonctionnement lorsque vous quittez la ferme (en mode cellulaire) est de mise. Vous avez possiblement cet hiver changé de téléphone, de fournisseur de service ou de forfait cellulaire. Est-ce que les configurations de vos applications de ferme nouvellement réinstallées sont correctes et vous permettent de connecter par réseau cellulaire? Une façon simple de faire un test est de déconnecter votre téléphone de votre Wi-Fi (attention de ne pas vous mettre en mode « Avion », car ceci fermerait aussi votre radio cellulaire…) et d’essayer vos applications par le réseau cellulaire. Il est possible que vous ayez à configurer deux profils pour la même application, un premier profil (ex : 192.168.1.134) quand vous êtes connecté au Wi-Fi et un second (ex : ferme.manufacturier.com) pour l’extérieur par le réseau cellulaire. Vérifiez ceci avant de prendre la clé des champs!
Pour ce qui en est des appareils de la ferme non connectés, j’ai écrit à plusieurs reprises des chroniques là-dessus. Pour en faire un résumé rapide, question d’évaluer rapidement les outils d’accès à distance à faibles coûts qui vous sont disponibles, sachez que certains producteurs ont installé une caméra pour surveiller des contrôles en visualisant un témoin lumineux d’alerte ou le cadran d’un thermostat. D’autres, par l’ajout d’un simple contact activé par une lampe quelconque, sont alertés par courriel de l’état de cette dernière. Dans certains cas, on a aussi installé des senseurs sur des ventilateurs et des raclettes (tout ce qui tourne quoi…) afin d’aviser en temps réel le producteur d’une défaillance de ces appareils.
Quoi qu’il en soit, je me surprends souvent à répéter à ma clientèle que les possibilités qu’amène Internet nous permettent de faire à peu près n’importe quoi et que les producteurs sont des gens imaginatifs. À vous de vos accompagnateurs en technologies au défi!