Au fil des ans, les méthodes pour introduire les cochettes dans les élevages porcins ont beaucoup changé. Nous avons demandé à des vétérinaires pour nous aider à dresser cette liste des avantages et des inconvénients de chacune des méthodes.
Autorenouvellement
Description : Il n’y a pas d’introduction d’animaux vivants à la ferme. Tous les animaux d’élevage sont produits à la ferme.
Avantages : Les risques d’entrée de maladies par les animaux vivants sont réduits à zéro.
Inconvénients : Il faut de l’espace pour garder un troupeau pur-sang au sein du troupeau pour produire ses cochettes, produire ses verrats sentinelles et répondre aux besoins spécifiques de chaque groupe d’animaux. De plus, il y a un risque de perte d’avancement génétique.
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Introduction de jeunes cochettes (6 kg-8 kg)
Description : Les cochettes entrent à un très jeune âge, ce qui leur permet d’entrer en contact avec les pathogènes de la ferme et de les excréter avant d’être en âge de la reproduction.
Avantages : Les cochettes sont parfaitement acclimatées aux pathogènes du troupeau lorsqu’elles commencent leur vie reproductive.
Inconvénients : Il faut garder de l’espace pour la croissance des cochettes et il faut leur apporter un programme alimentaire différent des autres animaux du troupeau.
Introduction de cochettes matures (100 kg à 120 kg)
Description : Les cochettes presque matures, à environ 100 kg-120 kg, sont entrées dans une quarantaine quelques semaines avant d’être saillies. Avant de les transférer dans la maternité, on s’assure qu’elles n’introduisent pas de maladies et on les prépare à l’entrer dans le troupeau en les vaccinant et en les acclimatant aux microbes de la ferme.
Avantages : Il n’y a pas besoin de s’occuper de l’élevage des cochettes. Elles arrivent au moment où on en a besoin tout en minimisant l’entrée de pathogène et en leur permettant de s’acclimater avec les pathogènes de la ferme. Elles auront eu le bon programme alimentaire durant leur croissance et on s’assure d’avoir une bonne qualité génétique.
Inconvénients : Il faut que les locaux soient adéquats. L’idéal est d’avoir une quarantaine séparée de la maternité. La maternité doit avoir un bon statut sanitaire et avoir un bon historique de statut sanitaire.
Vétérinaires consultés: Marie-Claude Germain, vétérinaire pour Shur-Gain et Gène Alliance, Martin Choinière, consultant pour le groupe RP2R (Regroupement porcin des deux rives). Laure Pfeiderer des Services vétérinaires ambulatoires Triple-V.