Grâce à une forte reprise, malgré une deuxième année de pandémie, les agriculteurs québécois pourraient connaître une très bonne année 2021. L’année en cours pourrait même afficher des revenus agricoles records de 1,76G$ sur des recettes de 11,1 G$, selon les projections de la Financière agricole. Elles succèdent ainsi à deux années de hausses après la chute connue en 2018.

Selon l’Agro-indicateur, » la prévision des dépenses totales atteint 9,36 G$, en comparaison à 9,1 en 2020, dans un contexte caractérisé par la baisse des taux d’intérêt, mais également la hausse importante du coût de l’alimentation animale en raison des stocks relativement bas de maïs et de soya ». Le rapport de la Financière agricole attribue cette performance « à la résilience de la chaîne d’approvisionnement agroalimentaire, dont notamment celle du maillon agricole ». Il est toutefois noté que certains secteurs et entreprises ont été plus affectés puisque leurs produits sont destinés au secteur de l’hôtellerie, de la restauration et des établissements institutionnels publics et privés.

Pour les productions végétales, la valeur des recettes monétaires au premier semestre 2021 par rapport au trimestre de 2020 a reculé de 3,3 % ou 59 millions de dollars, en raison des reculs encaissés par les secteurs du cannabis et du sirop d’érable. En excluant ces derniers, les productions végétales ont vu une hausse de 15% durant la période. En raison des stocks peu élevés, il est estimé que les prix devraient demeurer élevés.
Du côté des productions animales, les recettes monétaires ont augmenté de 13,5 % au cours du premier semestre 2021, en comparaison à la même période l’an passé à un sommet historique de 3,18 G$. Le secteur porcin a vu ses revenus bondir de 35,4 % en raison de la hausse des prix de 29 % liée à la forte demande internationale. Les secteurs sous gestion de l’offre ont vu leurs recette augmenter à 1,9 G$, en hausse de 6,4 % pour le premier trimestre, en ligne avec la hausse des coûts de production.
L’Agro-indicateur entrevoit une hausse des taux d’intérêt par la Banque du Canada en raison de l’inflation plus élevée depuis le mois d’avril et la réduction graduelle des achats d’obligations par la Banque centrale canadienne.
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