L’inflation auprès des aliments a fait jaser en 2025, surtout au Québec où elle a été une des plus fortes parmi les provinces canadiennes.
Un rapport Bioclip de la Direction des études et des perspectives économiques du MAPAQ a décortiqué le déroulement des événements ainsi que leurs impacts sur les prix.
On apprend dans le rapport que l’effet de la guerre tarifaire des États-Unis sur l’évolution des prix a été remarqué, mais tout de même limité. L’inflation des prix est estimée à 2,8% en 2025 par rapport à 2024.
À lire aussi
2026: Année internationale des agricultrices
L’ONU souhaite mettre en lumière les rôles essentiels que jouent les femmes dans l’ensemble des systèmes agroalimentaires, de la production au commerce.
Les tarifs américains et les contre-tarifs canadiens ont été des facteurs parmi d’autres facteurs d’influence qui ont contribué à la hausse des prix alimentaires.
Le rapport souligne cependant que « l’offre inférieure à la demande de viande et les aléas climatiques dans certains pays producteurs de denrées agricoles ont joué un rôle important sur l’augmentation des prix à la consommation ».

En août 2025, les tarifs américains envers le Canada s’élevaient à 35%. Le gouvernement canadien avait répondu plus tôt à la guerre tarifaire en levant des tarifs sur plusieurs produits, dont le sucre, le cacao, le café, des boissons, de l’alcool et certains produits laitiers, des œufs et de la volaille. Ces événements ont eu pour effet de raviver l’inflation alimentaire qui s’était calmée en début d’année 2025.
Le rapport évoque trois autres conséquences, dont les effets indirects (les hausses du prix de l’acier et de l’aluminium pour du matériel agricole), des effets inverses (les tarifs de la Chine sur le canola et le porc) et le comportement des consommateurs (boycottage des produits américains et achat local).

Les auteurs du rapport concluent que la majorité des aliments à l’origine de l’inflation ont été ciblés par les contre-tarifs et/ou les tarifs, mais d’autres facteurs ont eu également des répercussions sur eux.
Les conditions météorologiques défavorables ont affecté le prix du cacao, du thé et du café. La demande forte pour la viande a stimulé les prix dans le cadre d’une offre réduite. Le prix des viandes de bœuf et de poulet (affecté par la grippe aviaire) ont augmenté, tandis que le porc est devenu un aliment de remplacement. Quant aux prix des œufs, la grippe aviaire exerce une pression sur l’approvisionnement.
À lire aussi:
Au tour de la Chine d’imposer des tarifs douaniers
Les travailleurs de rang à la rescousse
La guerre commerciale est lancée
Tarifs américains, à quoi s’attendre?
Tarifs américains : catastrophiques pour le secteur agroalimentaire
arifs américains : un choc structurel pour le Québec, selon Desjardins