Un an après avoir été annoncé, le projet de fermes pilotes pour la lutte contre les changements climatiques franchit un pas important avec l’annonce des participants. Les 37 fermes réparties sur le territoire cultivable de la province travailleront sur trois volets d’analyse qui devraient aider à terme à développer une démarche. Cette dernière sera ensuite partagée à l’ensemble des fermes québécoises et des conseillers agricoles.
Les fermes sélectionnées proviennent de différents secteurs d’activités, en plus d’être de tailles différentes. Certaines productions se démarquent, telle que les productions laitières, bovines, porcines, avicoles, ovines, de grandes cultures, maraîchères et de petits fruits.
Les fermes et leurs conseillers travailleront sur les trois piliers de la lutte contre les changements climatiques : l’adaptation de l’entreprise au climat futur, la diminution des émissions de gaz à effet de serre (GES) et l’augmentation de la séquestration du carbone. Le projet devrait permettre de cibler les meilleures actions à adopter pour chacune des entreprises. Ces dernières se déclinent en trois axes:
- se familiariser avec les changements climatiques projetés dans leur localité et avec les risques potentiels pour leur entreprise;
- bilan de leurs émissions de GES et des postes d’émissions sur lesquels il est possible d’agir;
- connaissance sur la dynamique du carbone dans leurs sols et arbres et des pratiques qui permettraient d’optimiser la captation de carbone à la ferme.
Le projet « Agriclimat, des fermes adaptées pour le futur » est mené par le Conseil pour le développement de l’agriculture du Québec (CDAQ). Les douze fédérations régionales de l’Union des producteurs agricoles (UPA) et les Clubs-conseils en agroenvironnement ont rassemblé un large éventail de fermes intéressées à agir pour identifier les actions de lutte contre les changements climatiques les plus prometteuses pour l’agriculture québécoise.
« Les impacts des changements climatiques se font de plus en plus sentir dans nos vies et peuvent constituer un défi majeur pour certains secteurs d’activités, dont le secteur agricole qui n’est pas épargné. Il est donc crucial de le soutenir et de l’accompagner pour qu’il puisse mieux faire face aux aléas climatiques », Benoit Charette, ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
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