Est-ce que les conditions de sécheresse qui ont prévalu l’été dernier au Québec et ailleurs au pays se sont résorbées? Selon le dernier relevé du North American Drought Monitor en date du 31 décembre 2021, il semble qu’une légère amélioration a été notée, surtout dans l’Est du pays. Par contre, une disparition des conditions anormalement sèches sur le terrain est encore loin, si on se fie au graphique qui répertorie les anomalies sur le terrain. En somme, 28% du pays était considéré comme anormalement sec ou en situation de sécheresse modérée ou exceptionnelle, un pourcentage qui comprend 73% du territoire agricole.

Avec La Niña, la côte Ouest a enregistré des températures inférieures aux moyennes de saison de cinq degrés en plus de recevoir davantage de pluie. Au Québec et en Ontario, on a noté des précipitations supérieures à la normale, ainsi que dans différentes parties des Prairies. Ces pluies plus généreuses ont amélioré la situation légèrement en regard à la sécheresse, mais la sécheresse sévère (D2) domine encore dans les Prairies qui affichent des manques à gagner de plus de 80 mm par endroit. Selon le Drought Monitor, 67% des Prairies étaient trop sèches, tout comme la quasi-totalité des terres agricoles, soit 98%.
Au Québec, les experts notent peu de changements dans les trois à six derniers mois dans les endroits où une sécheresse modérée est signalée (D1) en raison de précipitations sous les normales. Les poches notées sous la désignation d’anormalement sèche (D0) et de sécheresse modérée sont les mêmes que plus tôt dans l’année. Un avis de sécheresse sévère dans les environs de Saint-Georges a cependant été levé grâce aux pluies des deux derniers mois. À la fin de décembre, le bilan était donc le suivant dans les régions centrales regroupant l’Ontario et le Québec, soit 22% du territoire agricole sous surveillance du Drought Monitor et 19% du territoire total.
