Le diésel, prochaine victime de la crise de l’énergie?

Publié: 10 février 2022

Le diésel, prochaine victime de la crise de l’énergie?

Le diésel pourrait bien être la prochaine victime des problèmes d’approvisionnement dans le secteur de l’énergie, rapporte Reuters. Selon le média, le contexte mondial lié à la pandémie et de récentes tempêtes aux États-Unis ont limité la production et l’acheminement vers l’Europe du carburant. Conséquence, les réserves actuelles de diésel sont basses et créent une pression sur les prix, à l’image de d’autres produits énergétiques, tels que le pétrole et le gaz. Cette poussée des prix viendrait à son tour alimenter les taux d’inflation extrêmement élevés en ce moment.

Les raffineurs éprouvent en effet des difficultés à suivre le rythme de la reprise rapide de la demande post-pandémique, exacerbant une grave pénurie mondiale d’énergie.

Les inventaires en Europe ont reculé de 2,5% en janvier, tandis que les réserves régionales et en Asie se situent à leur niveau le plus bas en plusieurs années. De plus, la Chine a limité les exportations pour pouvoir suffire à la demande interne.

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Les capacités plus faibles de production par rapport à l’avant-pandémie et les importations en recul maintiennent donc une pression importante sur les marchés. Les analystes s’attendent à ce que le prix du diésel atteignent 100 $US/bbl dans la deuxième partie de 2022.

Prix du diésel au Canada depuis novembre. Source: Global Petrol Prices

Les raffineurs réagissent généralement aux marges élevées et aux faibles stocks en augmentant la production. Mais le complexe mondial de raffinage du pétrole est sous pression. La capacité de production a chuté pour la première fois en 30 ans l’année dernière et les fermetures ont dépassé les nouveaux ajouts, selon des propos de l’Agence internationale de l’énergie de janvier dernier, rapporte Reuters.

Une solution serait d’augmenter la production de diésel. Plusieurs raffineries, en particulier aux États-Unis, exploitent toujours des usines à des niveaux inférieurs à la moyenne sur cinq ans pour éviter de produire trop de carburant destiné aux avions. Les raffineries se limitent dans leur production puisque la demande dans ce secteur est toujours en retard sur les niveaux de 2019. Les solutions à court terme au problème de production et de réserves sont donc limitées en ce moment.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Céline Normandin

Céline Normandin

Journaliste

Céline Normandin est journaliste spécialisée en agriculture et économie. Elle collabore également au Bulletin des agriculteurs.