Non, ce n’est pas une recette de grands-mères, mais plutôt une proposition de recherche sérieuse d’un chercheur de l’Université de la Saskatchewan. Le chercheur Greg Penner en sciences avicole et animales de cette université croit que la moutarde a le potentiel de contrôler la mammite lorsqu’ajoutée sur la litière des vaches laitières.
Des recherches menées dans les années 2000 ont démontré que la moutarde a le potentiel de tuer les bactéries E. coli dans la viande de hamburger et les saucisses sèches.
La mammite est une maladie causant d’importantes pertes financières pour les fermes laitières. Les bactéries présentes dans la litière des vaches laitières sont souvent une source de mammite et les agriculteurs ajoutent des produits à la litière, comme la chaux hydratée, pour réduire le risque d’infection.
À lire aussi

Des haies brise-vent pour lutter contre la chaleur
La ferme WB a planté des haies brise-vent qui, à maturité, procureront de l’ombre à leur troupeau de vaches Highland lors des journées chaudes d’été. Cette initiative a été rendue possible grâce à l’expertise et au financement d’ALUS Montérégie.
Une compagnie de Saskatchewan, Mustard 21, soutient le développement de moutardes et de nouvelles utilisations de la moutarde. Elle y voit un potentiel intéressant. « La moutarde est un bio-fumigant naturel, une caractéristique que très peu de cultures possèdent », explique Rick Mitzel, directeur général de Sask Mustard et chef de la direction de Mustard 21 dans un article paru dans le Western Producer. Cette compagnie vise le marché américain de 9,5 millions de vaches laitières.
Mais avant d’en arriver là, les chercheurs doivent prouver l’efficacité de la moutarde dans le contrôle des pathogènes responsables de la mammite. C’est ce que Greg Penner aimerait faire. Quelle quantité de moutarde moulue faudrait-il pour contrôler les bactéries responsables de la mammite?
« C’est ce que nous avions prévu pour les premiers travaux, des travaux à l’échelle du laboratoire… pour confirmer que nous pouvions inhiber les agents pathogènes de la mammite », explique Greg Penner. Malheureusement, le chercheur a eu du mal à trouver des fonds pour la recherche. Les producteurs de moutarde sont prêts à investir, mais d’autres partenaires sont nécessaires.