Quel est le portrait des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le secteur bioalimentaire au Québec? Devant l’absence de données précises, le gouvernement provincial a demandé de dresser un bilan dans le cadre de son objectif de carboneutralité d’ici 2050.
Pour l’année 2019, les émissions de GES du secteur bioalimentaire sont estimées à 16 Mt éq. CO2, soit 19,3 % du total des émissions du Québec. Le résultat indique que le secteur a augmenté ses émissions de 2000 à 2019, contrairement au reste de l’économie québécoise. L’augmentation se situe à 11,5%, alors que la tendance est à la diminution durant la même période (-2,2 %). L’augmentation est liée à une hausse de la production et d’une utilisation plus importante de combustibles fossiles à la ferme.
Plus de la moitié des GES sont associés à la production agricole, un pourcentage qui grimpe à près de 62% en ajoutant les émissions attribuables à la consommation énergétique à la ferme.

La consommation d’énergie à la ferme a d’ailleurs augmenté fortement, soit de 71 %, ceci s’explique par la hausse de la production. Les GES de nature énergétique composaient, en 2019, 20% des émissions par rapport à 2000. De 2000 à 2019, la consommation de carburant moteur (diesel et essence) a plus que doublé*.
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La diminution du cheptel bovin a mené dans le même intervalle à un recul 8,3 % des GES provenant de la digestion animale.

Il y a cependant une bonne nouvelle au tableau. Les émissions de GES par unité produite dans le secteur ont diminué de 11,7 % depuis 2000. La baisse s’explique notamment par une amélioration générale de la productivité. La tendance se retrouve aussi dans la production agricole où la diminution a été de 6,4%.