Les gagnants de l’Ordre national du mérite agricole ont été dévoilés le 18 novembre dernier dans le cadre d’un gala. La ferme gagnante de la médaille d’argent est la Ferme Merveille, de Compton.
Quatrième génération à la tête de la Ferme Merveille, Alexandre Veilleux et Mélanie Girard avaient terminé à la deuxième position pour l’obtention de la médaille de bronze lors de la dernière édition dans la région. Cette fois, il était loin de se douter qu’il allait rafler les honneurs surtout que les juges n’avaient rien laissé transparaitre lors de leur passage. Il faut dire que l’entreprise avait tout pour conquérir. Producteur d’un million de litres de lait annuellement grâce à un troupeau de 76 vaches en lactation, le couple se distingue aussi en raison de sa solide gestion et de sa vision de l’avenir.
Le Bulletin a posé quelques questions à Alexandre Veilleux et Mélanie Girard.
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À quoi attribuez-vous le succès de votre entreprise?
Il y a une multitude de facteurs qui entrent en ligne de compte. D’abord, nous suivons méthodiquement notre planification stratégique et nos objectifs sont clairs. La ferme est aussi munie de registres détaillés autant pour les machineries que les animaux. Nous faisons partie d’un groupe conseil et nous suivons la trace de mes parents qui en avaient été les pionniers. Il ne faut pas non plus oublier la question des ressources humaines. On embauche deux personnes qui sont avec nous depuis longtemps. Ils connaissent bien nos protocoles et l’entreprise. Mais avant tout, c’est une question de travail et surtout de passion.
Quelle est la plus grande qualité d’un bon gestionnaire agricole?
C’est difficile de nommer une seule chose. Il faut avant tout savoir s’adapter aux changements. Il faut être résilient, mais ne pas rester les bras croisés. En ce sens, il faut toujours être informé et se former. L’écoute et la communication sont aussi des incontournables. Sans parler du fait d’avoir une vision du développement de son entreprise en prenant des décisions selon son bilan. Les ressources humaines sont un volet important et il est essentiel d’avoir en tête les nouvelles pratiques dans ce domaine.
Dans votre entreprise, de quelle réalisation êtes-vous le plus fier?
La santé financière de notre entreprise est une grande fierté. C’est l’aboutissement de tellement d’efforts. Il y a aussi le fait que nous avons réussi à transmettre la passion de l’agriculture à nos enfants. Mes deux plus vieux ont montré de l’intérêt pour le métier. Jacob a fait un DEP dans le domaine et Lili-Rose souhaite aller à l’ITA.
Si vous aviez encore une réalisation à accomplir, quelle serait-elle?
Nous ne sommes pas encore rendus à la retraite loin de là, mais le plus gros accomplissement à venir sera l’intégration de notre relève à l’entreprise. On veut commencer à leur montrer la gestion. On souhaite qu’ils participent à l’élaboration du prochain plan stratégique afin qu’ils apportent leurs couleurs. En attendant, nous avons des tonnes de projets autant pour les bâtiments, le bien-être animal, l’agriculture durable que les cultures de couverture. L’environnement nous tient à cœur et nous faisons même partie d’un club agro.
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