Les gagnants de l’Ordre national du mérite agricole ont été dévoilés le 18 novembre dernier dans le cadre d’un gala. La ferme gagnante du bronze est Le Petit Mas, de Martinville.
Lorsque Marie-Pierre Dubeau et Sébastien Grandmont ont repris les rênes de la ferme Le Petit Mas en 2013, qui était alors la propriété de Christiane Massé, ils savaient qu’ils intégraient une entreprise qui avait fait de l’innovation sa marque de commerce. Aujourd’hui, le couple de producteurs, qui cultive 22,25 hectares d’ail biologique, continue de cheminer dans cette même voie et s’investit même au sein de l’Association des producteurs d’ail du Québec. Sébastien y a joué un rôle déterminant en étant président, poste occupé maintenant par Marie-Pierre.

Le Bulletin a posé quelques questions à Marie-Pierre et Sébastien.
À quoi attribuez-vous le succès de votre entreprise??
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Les promesses agroenvironnementales et la tarification carbone ne sont pas à la hauteur des attentes de l’UPA et des Producteurs de grains du Québec. Entrevue.
C’est une combinaison de plusieurs facteurs. Nous avons une formation respective en microbiologie et en immunologie à l’Université de Sherbrooke. Cela nous a amenés à avoir une bonne capacité d’analyse. Nous savons comment gérer des projets et cette expertise nous a servi à mieux saisir les opportunités de croissance tout en suivant notre plan.
Quelle est la plus grande qualité d’un bon gestionnaire agricole??
Il faut autant une vision à court terme qu’à long terme. À ce sujet, Sébastien et moi, nous nous complétons puisque j’ai une vision plus à court terme et lui, plus à long terme. Cette complémentarité nous permet de nous fixer des objectifs tout en ayant conscience du portrait actuel de la situation. Il faut développer des outils d’analyse qui permettent d’avoir une idée où se situe l’entreprise. Dans notre cas, nous connaissons nos coûts de production, nous savons ce que nous pouvons nous permettre en termes d’investissement avec un objectif de rentabilisation.
Dans votre entreprise, de quelle réalisation êtes-vous le plus fier??
Nous sommes à la tête de l’entreprise depuis dix ans et celle-ci a beaucoup évolué. Nous ne sommes plus uniquement en location, nous avons réussi à acheter nos propres terres. L’installation est désormais entièrement mécanisée. Nous avons ajouté de nouveaux produits à notre gamme, de nouveaux équipements, etc. Bref, on est fier du chemin parcouru.
Si vous aviez encore une réalisation à accomplir, quelle serait-elle??
Au cours des prochaines années, nous souhaitons augmenter nos superficies de production et acheter de nouvelles terres. On veut être le plus autonome possible de ce côté. Il y a aussi tout le volet recherche. Nous avons le souci d’être des pionniers et nous levons la main aux projets de recherche. D’ailleurs, le dernier auquel nous avons participé a été très formateur et nous a permis de répondre à des questions que nous avions. Notre rêve ultime est que notre ail puisse trouver une place sur les tablettes pas uniquement au Québec et en Ontario, mais partout au Canada.
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