Illinois (Québec), 22 novembre 2001 – Deere & Company a déclaré des pertes nettes à l’échelle mondiale de 320,1 millions $ US ou 1,36 $ par action pour le quatrième trimestre, et de 64 millions $ ou 0,27 $ par action pour l’exercice clos le 31 octobre. Des charges après impôts de 216,6 millions $ ou 0,91 $ par action liées aux programmes de retraite anticipée annoncés précédemment, la décision d’abandonner les activités du secteur des produits à main et la restructuration de certaines activités de fabrication et de commercialisation ont eu une incidence sur les résultats pour les deux périodes. En excluant ces éléments exceptionnels, la perte pour le trimestre s’est chiffrée à 103,5 millions $ US ou 0,45 $ par action, alors que le bénéfice pour l’exercice s’est établi à 152,6 millions $ ou 0,64 $ par action. L’an dernier, la Société avait dégagé un bénéfice net de 71,1 millions $ ou 0,30 $ par action et de 485,5 millions $ ou 2,06 $ par action, respectivement.
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« Une diminution de la production visant à maximiser les niveaux d’actif et la faiblesse continue de nos principaux marchés ont eu un effet défavorable sur nos résultats du quatrième trimestre, a déclaré Robert W. Lane, président du conseil et chef de la direction. Bien que nous demeurions rentables pour l’exercice avant l’effet des éléments exceptionnels, nous sommes loin d’être satisfaits de nos résultats. Nous continuons à prendre des mesures vigoureuses pour réduire les coûts et améliorer la gestion de l’actif. » M. Lane a signalé que ces dispositions risquaient d’avoir des répercussions négatives à court terme sur le rendement financier de la Société.
A l’échelle mondiale, les ventes nettes et les produits d’exploitation nets ont atteint 3,161 milliards US $ pour le quatrième trimestre de 2001 et 13,293 milliards $ US pour l’exercice, comparativement à 3,376 milliards $ US et à 13,137 milliards $ US l’année précédente. Les ventes nettes ont totalisé 2,602 milliards pour le quatrième trimestre et 11,077 milliards $ pour l’exercice, comparativement à 2,842 milliards $ US et à 11,169 milliards $ US en 2000.
Pour le trimestre, le chiffre d’affaires net, tous segments confondus, a été inférieur à l’an dernier en raison d’une diminution de la production, du ralentissement soutenu de l’économie et de la faiblesse des devises étrangères. La baisse du chiffre d’affaires annuel est principalement imputable à la réduction des ventes d’équipement commercial et résidentiel et d’équipement forestier et de construction ainsi qu’au raffermissement du dollar américain. Une hausse des ventes d’équipement agricole et la prise en compte d’acquisitions récentes ont contrebalancé en partie cette diminution. Comparativement à l’an dernier, les ventes en dehors de l’Amérique du Nord ont augmenté de 3 % pour le trimestre et de 2 % pour l’année. La progression trimestrielle des ventes outre-mer, attribuable à un bond dans les ventes d’équipement agricole, a été annulée en partie par une chute des ventes d’équipement commercial et résidentiel et d’équipement forestier et de construction. Par ailleurs, la comptabilisation, pour l’exercice complet, des résultats d’exploitation de Timberjack, société acquise en avril 2000, a eu une incidence positive sur le chiffre d’affaires annuel pour les activités en dehors de l’Amérique du Nord.
Les activités liées à l’équipement à l’échelle mondiale ont subi une perte nette de 361,6 millions $ US pour le trimestre et de 237,8 millions $ US pour l’exercice. Si on exclut les coûts des éléments exceptionnels mentionnés ci-dessus, la division de l’équipement a essuyé une perte de 146,7 millions pour le trimestre et de 22,9 millions pour l’exercice, comparativement à un bénéfice de 33,3 millions $ et de 311,1 millions $ pour les périodes correspondantes de 2000.
La diminution des résultats d’exploitation pour le trimestre, à l’exclusion des éléments exceptionnels, est principalement due à une baisse planifiée des volumes de production et des livraisons par toutes les divisions d’équipement et à l’inefficience dans la fabrication engendrée par les calendriers réduits de production. Les coûts de lancement de nouveaux produits et un taux d’imposition moins avantageux ont également eu un effet négatif sur le trimestre.
Les résultats pour l’exercice, à l’exclusion des éléments exceptionnels, ont été influencés négativement par l’inefficience dans la fabrication découlant d’une baisse des volumes de production des divisions de l’équipement commercial et résidentiel et de l’équipement forestier et de construction ainsi que par des réductions de production au quatrième trimestre à la division d’équipement agricole. En outre, les coûts plus élevés de recherche et développement associés aux coûts de lancement de nouveaux produits ont eu un impact négatif sur les résultats annuels. Les résultats ont subi également le contrecoup d’un dollar américain plus ferme, de la hausse des frais d’intérêts et du taux d’imposition. Ces facteurs ont été annulés en partie par une diminution du coût des prestations de retraite et des avantages sociaux après la retraite.
Si on exclut les intérêts débiteurs, les impôts et les autres charges du siège social, la perte d’exploitation subie par les activités de l’équipement s’est chiffrée à 459 millions $ pour le trimestre et à 46 millions $ pour l’exercice. La perte d’exploitation avant les éléments exceptionnels a été de 118 millions $ pour le trimestre alors que le bénéfice d’exploitation pour l’exercice s’est établi à 295 millions $. L’an dernier, la Société avait dégagé un bénéfice d’exploitation de 83 millions $ pour le trimestre correspondant et de 693 millions $ pour l’exercice.
Tableau récapitulatif du bénéfice d’exploitation par division
Afin de stimuler l’efficience des activités, la Société a mis l’accent sur une gestion rigoureuse de l’actif au cours des derniers trimestres. Ces efforts ont entraîné des coupes sombres dans la production, particulièrement vers la fin de l’exercice. Les créances et les stocks ont été réduits d’environ 400 millions $ en 2001, en excluant les acquisitions; ce recul s’est produit en grande partie au quatrième trimestre.
Le tableau suivant résume l’incidence des éléments exceptionnels sur le bénéfice d’exploitation de certains segments pour le quatrième trimestre et l’exercice
<< Bénéfice (perte) d'exploitation en millions de dollars ------------------------------------------------------------------------- Trimestre clos le 31 octobre Douze mois clos le 31 octobre ------------------------------------------------------------------------- 2001 2000 2001 2000 ------------------------------------------------------------------------- Tel que Eléments Excl. Tel que Eléments Excl. déclaré exception- élém. déclaré exception- élém. nels exceptionnels nels except. ------------------------------------------------------------------------- AGR. (78) 97 19 68 257 97 354 400 CONSTR. et RES. (270) 163 (107) (11) (194) 163 (31) 159 CONSTR. et FOREST. (100) 80 (20) 40 (54) 80 26 191 >>
Equipement agricole
Le chiffre d’affaires net a chuté de 1 % pour le trimestre mais a progressé de 6 % pour l’exercice. La diminution du bénéfice d’exploitation pour le quatrième trimestre est principalement imputable à une baisse prononcée des niveaux de production et à des inefficiences liées à la fabrication, principalement en ce qui a trait aux gros tracteurs. Dans les usines de Deere au Canada et aux Etats-Unis, la production a été interrompue pendant le quart environ des jours disponibles de la période. Les coûts engagés pour le lancement d’un nombre record de nouveaux produits ont également eu une incidence négative sur les résultats du trimestre. Une hausse planifiée des coûts de recherche et de développement et un dollar américain plus ferme ont eu aussi un impact négatif. Un accroissement des ventes annuelles et une réduction des coûts de retraite et des avantages sociaux après la retraite pour le trimestre et l’exercice ont compensé en partie ces éléments négatifs.
Equipement commercial et résidentiel
Les ventes nettes ont reculé de 23 % pour le trimestre et de 10 % pour l’exercice (recul de 29 % et de 15 % si on exclut les acquisitions). Cette diminution s’explique par une baisse des ventes au détail et une réduction importante des stocks des concessionnaires découlant des coupes sombres planifiées dans la production. Au quatrième trimestre de 2001, le volume global de production était de 40 % inférieur à celui de l’an dernier. Les résultats d’exploitation ont chuté principalement en raison du recul des ventes, de la baisse des volumes de production, des inefficiences au niveau de la fabrication qui en ont découlé, et des coûts liés au démarrage et au lancement de nouveaux produits.
Equipement forestier et de construction
Les ventes ont chuté de 12 % pour le trimestre et de 5 % pour l’exercice au complet. Si on exclut Timberjack, les ventes ont diminué de 7 % pour le trimestre et de 16 % pour l’exercice étant donné le prolongement au quatrième trimestre de la conjoncture difficile dans le secteur des ventes au détail. L’atonie dans le secteur de la location a fait reculer de plus de 60 % les ventes annuelles à des sociétés de location indépendantes. Les résultats d’exploitation ont continué à se détériorer, principalement en raison d’une baisse des volumes de production, des inefficiences de fabrication qui en ont découlé, d’une hausse des coûts de stimulants à la vente et des pertes plus élevées en provenance des filiales non consolidées.
Autres activités
Le segment autres activités de la Société a subi des pertes d’exploitation de 3 millions $ pour le trimestre et de 31 millions $ pour l’exercice (ces pertes de 2 millions $ et de 30 millions $ ne tiennent pas compte de l’incidence des programmes de retraite anticipée). En 2000, les pertes d’exploitation totalisaient 10 millions $ et 39 millions $ respectivement. Les coûts liés à la mise au point de nouveaux produits et l’amortissement de la survaleur du groupe des technologies spécialisées ont eu une incidence négative sur les résultats des deux périodes. La diminution de la perte en 2001 est due principalement à une baisse des coûts pour la mise au point de nouveaux produits dans les technologies spécialisées et à une amélioration des résultats dans le secteur des soins de santé de Deere.
Crédit
Le bénéfice net dégagé par les activités de crédit s’est établi à 43,8 millions $ pour le trimestre et à 176,8 millions $ pour l’exercice. Si on exclut les coûts de retraite anticipée, la Société a inscrit un bénéfice de 45,5 millions $ et de 178,5 millions $ respectivement par rapport à 37,3 millions et à 161,5 millions pour les périodes correspondantes du dernier exercice. L’accroissement des bénéfices est surtout attribuable à un bénéfice plus important tiré d’un portefeuille plus étendu et mieux réparti, mais a été annulé en partie par l’augmentation des provisions pour créances irrécouvrables
Les mesures annoncées aujourd’hui favoriseront une plus grande efficacité
Dans un autre communiqué, Deere a annoncé aujourd’hui l’adoption d’autres mesures pour réduire les coûts et atteindre un niveau plus élevé d’efficacité d’exploitation. A cette fin, la Société a déclaré le transfert des activités d’ingénierie, de production, et de commercialisation de sa gamme de chargeurs à direction à glissement de Loudon, au Tennessee, à son usine établie à Dubuque, en Iowa. L’usine de Loudon sera fermée et vendue. Cette mesure devrait se traduire par des charges avant impôts d’environ 30 millions $, principalement au premier trimestre. D’autre part, Deere a indiqué qu’elle réduirait encore ses frais généraux grâce à des programmes de restructuration et de rationalisation des effectifs à son siège social de Moline, en Illinois. Ce programme pourrait toucher environ dix pour cent des employés du siège social.
Conjoncture du marché et perspectives
Les événements du 11 septembre ont contribué à accroître l’inquiétude des consommateurs et ont donné lieu à un niveau d’incertitude sans précédent en ce qui a trait aux perspectives économiques en général et aux marchés de Deere. Etant donné ce climat de prudence et d’incertitude, la Société redoublera d’efforts pour maintenir les niveaux d’actif au « minimum » et améliorer sensiblement sa structure de coûts. D’autre part, Deere poursuit sa progression dynamique avec le lancement de nouvelles technologies et de nouveaux produits évolués, tout en contribuant à préparer la voie pour un puissant redressement des résultats de Deere lorsque les marchés clés amorceront une reprise.
En se fondant sur la conjoncture du marché décrite ci-dessus, on prévoit actuellement une baisse de 3 % à 7 % du chiffre d’affaires net au premier trimestre de 2002. Les marges du bénéfice d’exploitation des divisions d’équipement subiront de fortes pressions, partiellement en raison de la réduction des niveaux de production. On prévoit qu’elles se situeront entre moins 7 % et moins 9 % du chiffre d’affaires. Pour l’exercice, les ventes d’équipement devraient rester inchangées ou augmenter légèrement par rapport aux niveaux atteints en 2001; et les marges du bénéfice d’exploitation devraient être de plus 1 % à moins 1 % du chiffre d’affaires. La marge d’exploitation annuelle prévue comprend une réduction de 2 % associée à la vente de créances de la division d’équipement de Deere aux activités de crédit. Toutefois, les résultats consolidés ne seront pas touchés par ces ventes.
Equipement agricole : Bien que les prix du grain demeurent relativement bas, les ventes de détail de la division de machinerie agricole ont augmenté en 2001, surtout dans le secteur de l’équipement de petite taille. Le bénéfice tiré de l’agriculture a été favorisé par la force des secteurs des bestiaux et des produits laitiers et par le maintien d’importantes subventions gouvernementales. La société ne prévoit pas de changement en ce qui a trait aux éléments fondamentaux de la division agricole en 2002, bien que l’approvisionnement et la demande mondiale sur le plan des produits de base essentiels devraient continuer à refréner les prix et à empêcher toute amélioration en ce qui a trait à l’exportation du grain aux Etats-Unis. Dans ce contexte, Deere prévoit que les ventes de détail de l’ensemble de l’industrie de l’équipement agricole aux Etats-Unis et au Canada resteront stables ou connaîtront une baisse d’environ 5 % en 2002.
En Europe, les perspectives agricoles se sont légèrement améliorées en raison des marchés du bétail et des produits laitiers qui se sont raffermis, et des prix des cultures qui sont généralement plus élevés qu’aux Etats-Unis et qu’au Canada. D’autre part, les inquiétudes relatives à la fièvre aphteuse qui ont nui aux ventes de machinerie agricole en 2001 se sont beaucoup atténuées. En conséquence, les ventes de détail européennes dans l’industrie devraient être équivalentes ou légèrement en hausse en 2002 par rapport à 2001. John Deere prévoit une augmentation des ventes en Europe cette année, ce qui s’explique principalement par le nombre record de nouveaux produits lancés sur les marchés agricoles de la région. Par ailleurs, la Société prévoit que les ventes de machinerie agricole en Amérique latine seront légèrement en hausse au prochain exercice, surtout en raison des améliorations au Mexique et d’une poussée de croissance au Brésil.
L’an dernier, les usines John Deere ont produit de gros tracteurs et des moissonneuses-batteuses à un rythme effréné au cours du premier trimestre. Toutefois, afin de produire à des niveaux d’actif plus bas, Deere ralentira considérablement la production de ces produits au premier trimestre de l’exercice 2002. Dans l’ensemble, la production (tonnage) des usines d’équipement agricole de la Société aux Etats-Unis et au Canada devrait chuter d’environ 20 % par rapport au premier trimestre de l’exercice précédent.
Equipement commercial et résidentiel : A l’exception de l’incidence des acquisitions et des dessaisissements, on prévoit une baisse de 5 à 10 % des livraisons d’équipement commercial et résidentiel John Deere en 2002. Le déclin prévu s’explique par le niveau de confiance peu élevé des consommateurs et par l’affaiblissement de l’économie, conjugués aux mesures supplémentaires pour réduire les niveaux d’actif. Les résultats de la division devraient profiter du lancement de nombreux produits novateurs qui seront mis sur le marché au cours de l’année ainsi que de la croissance des nouvelles activités.
Equipement de construction et forestier : Avec la généralisation de la faiblesse économique, un ralentissement sensible de la construction résidentielle et non résidentielle est prévu en 2002. D’autre part, on prévoit que les achats effectués par les entreprises de location connaîtront un grave affaiblissement dans l’avenir, soit une baisse de 90 % comparativement aux sommets atteints en 2000. Par ailleurs, les ventes mondiales de produits forestiers devraient encore être plus faibles que l’an dernier en raison de la conjoncture économique difficile. A la lumière de ces éléments, la Société croit que les ventes de détail de l’équipement de construction et de l’équipement forestier dans l’industrie en 2002 seront de 10 à 15 % inférieures à celles de l’an dernier, et que les prix continueront de faire l’objet de pressions. La Société prévoit que la production (tonnage) des usines de construction d’équipement de Deere chutera d’environ 36 % comparativement aux niveaux atteints au premier trimestre de l’exercice précédent. Malgré la faiblesse constante que démontrent les marchés clés de Deere, les activités de construction et de foresterie de la Société devraient profiter des mesures de restructuration dynamiques et du lancement de plusieurs nouveaux produits.
Crédit : Les activités de la Société liées au crédit devraient continuer de profiter de la croissance continue du portefeuille des comptes clients. Le bénéfice net de la division pour l’exercice tirera parti de quelque 80 millions $ provenant des frais de service associés au transfert effectué l’an dernier et de l’achat en cours de créances de la division d’équipement de Deere.
Mesures décisives prises pour renforcer le rendement
Bien que la conjoncture économique difficile devrait être défavorable aux produits d’exploitation de 2002, Deere continue de prendre des mesures décisives visant à maintenir l’actif et les coûts au minimum. D’autre part, la Société renforce sa position concurrentielle en faisant valoir un nombre inégalé de nouveaux produits de pointe destinés aux clients dans le monde entier. « Tandis que John Deere est reconnue depuis longtemps pour la qualité de ses produits, nous nous appliquons actuellement à fournir ces produits dans une perspective plus dynamique sur le plan du niveau d’actif et des coûts, a indiqué M Lane. Selon nous, cette combinaison améliorera notre rendement dans n’importe quelle conjoncture économique et nous aidera à atteindre des résultats véritablement impressionnants une fois que nos marchés reprendront leur vitesse de croisière. Somme toute, nous sommes persuadés qu’une stratégie aussi solide aidera la Société à réaliser un meilleur rendement des placements pour les investisseurs dans l’avenir. »
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
John Deere
http://www.deere.com/