Paris (France), 16 novembre 2001 – Pascal Lamy, commissaire européen chargé du Commerce, a affirmé vendredi qu’avec l’accord conclu à Doha, les membres de l’OMC ont voulu « donner un signal de confiance » après les attentats du 11 septembre.
« Dans l’ambiance qui régnait à Doha, dans les relations entre les uns et les autres, il y avait un sens de la responsabilité, l’envie, le sens du devoir de se mettre ensemble d’accord, de donner un signal de confiance en l’avenir », a expliqué Pascal Lamy sur LCI. « Depuis le 11 septembre, c’est la première vraiment bonne nouvelle qui tombe. »
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Revenant sur le volet agricole de l’accord, fruit d’un compromis accepté par les Européens, Pascal Lamy a répété que l’Union européenne souhaitait « réformer la Politique agricole commune à son (notre) rythme. » Selon lui, « l’autonomie de décision européenne (…) a été préservée. »
« Une des priorités de ces réformes, c’est d’améliorer les conditions de compétitivité d’un certains nombre de pays du tiers-monde », a-t-il ajouté. « L’important c’est cela. Nous avons besoin de régler un certain nombre de nos problèmes, là où on nous critique à juste titre, c’est lorsque notre politique agricole européenne est un problème pour le tiers-monde. »
« Que ce soit un problème pour les Etats-Unis, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande, franchement cela ne nous dérange pas énormément. Pour le tiers-monde, c’est une autre affaire. »
Interrogé sur les autres volets des négociations, le négociateur européen a assuré que « sur l’environnement le pas en avant est considérable ». « Pour la première fois, l’OMC va négocier l’articulation entre les règles environnementales et les règles commerciales. »
Par contre « dans le social, nous ne sommes pas allés là où nous voulions aller », a reconnu Pascal Lamy.
Source : AP