La position de Montréal sur les enjeux de la sécurité alimentaire au Québec

Publié: 7 février 2004

Montréal (Québec), 4 février 2004 – A la suite du mémoire déposé par laVille de Montréal à la Commission parlementaire de l’agriculture, despêcheries et de l’alimentation, Mme Louise O’Sullivan, membre du comitéexécutif et responsable du développement social présente aujourd’hui laposition de Montréal sur les enjeux de la sécurité alimentaire au Québec.

Dans le cadre de la consultation générale, la Commission met l’accent surl’inspection, la traçabilité et l’étiquetage des aliments. De son coté la Ville tient à souligner l’importance que l’accès et les coûts abordables des aliments pour la population soit une priorité. La dimension socio-économiquede l’alimentation est essentielle pour qu’au Québec on s’assure qu’aucunepersonne ne soit privée d’un élément aussi essentiel que les aliments. « Il estindispensable de considérer l’impact socio-économique qui touche l’ensembledes prestataires de l’assistance emploi au Québec dont 120 991 ménagesmontréalais » a précisé Mme O’Sullivan.

D’autre part, parmi les recommandations formulées par la Ville, on notel’importance de mettre en oeuvre des moyens pour favoriser la création demarchés locaux pour les producteurs n’ayant pas accès aux grands marchésprovinciaux, nationaux et internationaux. L’importation et l’exportation desaliments ne doivent pas se réaliser au détriment des productions et desapprovisionnements locaux ou de l’environnement, ceci afin d’éviter que lesproducteurs locaux ne se retrouve dans une situation encore plus précaire.

En ce sens les producteurs locaux et l’agriculture urbaine sont appuyéset soutenus par Montréal. L’agriculture urbaine se pratique dans les jardinsprivés, jardins collectifs et communautaires. Ces pratiques contribuent nonseulement à nourrir la population mais permettent également de participer à lalutte contre la pollution. Par ailleurs, l’aspect social est non négligeable,favorisant la création de liens, d’échanges et du bon voisinage entre lesrésidents des quartiers.

Enfin, la Ville désire porter à l’attention de la Commission l’enjeu quele consommateur ne peut porter seul la responsabilité dans une situation de lacontamination alimentaire. Dans tous les cas, les consommateurs ont besoin desrenseignements adéquats pour leur permettre des choix éclairés sur les denréesqu’ils consomment.

L’étiquetage des aliments devrait faciliter ces choix, notamment auregard de sujets controversés tels que les aliments transgéniques,l’irradiation ou les additifs nutritifs ou autres.

La mise à jour des méthodes d’inspection, de traçabilité et d’étiquetageest essentielle pour assurer le maintien de la qualité, de la salubrité et del’innocuité des denrées alimentaires offertes à la population. L’accèsphysique et économique d’aliments variés et nutritifs recommandé par la Villeconsiste à permettre à chaque personne de maintenir un état de santéfavorisant sa participation active, productive et valorisante à la société.

À lire aussi

La position de Montréal sur les enjeux de la sécurité alimentaire au Québec

Le monde agricole déçu des engagements du gouvernement Legault

Les promesses agroenvironnementales et la tarification carbone ne sont pas à la hauteur des attentes de l’UPA et des Producteurs de grains du Québec. Entrevue.