Une meunerie renaîtra

Publié: 4 juillet 2012

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Une meunerie qui a cessé ses activités dans le cadre du projet de restructuration Chrysalide, de La Coop fédérée, pourrait renaître en centre de criblage pour des grains de spécialité destinés à l’alimentation humaine.

À Saint-Jacques-de-Montcalm, dans Lanaudière, La Coop Profid’Or a exploité jusqu’en 2010 une meunerie. Les équipements de fabrication de moulée ont été retirés, mais la trentaine de cellules d’entreposage, pour une capacité de 640 tonnes, est toujours en excellent état.

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« Nous avons eu l’idée d’un centre de criblage spécialisé, pour sécher, nettoyer et uniformiser les lots », explique Jean-Pierre Aumont, directeur du service des grains à La Coop Profid’Or.

La planification de la conversion est bien avancée. On attend des nouvelles d’une subvention du MAPAQ, ainsi que le feu vert de La Coop fédérée.

Évalué à 900 000 $, le projet comprend l’ajout de deux lignes de criblage – une pour le blé et l’épeautre, l’autre pour le sarrasin – ainsi qu’un séchoir pouvant fonctionner avec aussi peu que 15 ou 20 tonnes de grain.

Un client futur, les Moulins de Soulanges, soutient cette initiative, puisqu’elle facilitera la logistique entre les producteurs et les meuneries qui cherchent à produire de la farine entièrement faite de céréales cultivées au Québec.

Actuellement, il y a entre autres un manque d’infrastructure entre les producteurs qui cultivent des grains biologiques et les clients qui transformeront ces grains, souligne Jean-Pierre Aumont.

Le centre de criblage s’alimentera du territoire de cinq coopératives. Il ne sera vraisemblablement pas prêt à temps pour la récolte de cette année, ce qui n’empêchera pas de recevoir des grains, puisque les bâtiments et les élévateurs sont en bon état et La Coop Profid’Or est accréditée pour le blé d’alimentation humaine.

Cette année, les niveaux de toxines dans le blé s’annoncent plutôt bas, signale Jean-Pierre Aumont. « Les champs sont très beaux. »

Avec ce centre de criblage, il sera possible de cribler et nettoyer des lots de grains dont les taux de toxines sont élevés, afin que le producteur ne voit pas ses lots refusés et que les acheteurs demeurent satisfaits.

Jean-Pierre Aumont prévoit qu’à moyen terme, la capacité d’entreposage soit rehaussée, afin de pouvoir séparer les grains parmi un plus grand nombre de cellules, selon leur niveau de protéine ou d’autres critères très précis.