J’ai passé l’hiver à observer, mesurer la neige de protection, vérifier les plaques de glaces et m’inquiéter des fortes pluies. Maintenant que le printemps semble vouloir se pointer et que la neige disparait peu à peu, j’aperçois enfin sa binette. En général il est d’un beau vert entremêlé de quelques plaques un peu plus jaunes. C’est déjà bon signe.
Je ne m’excite pas trop vite. C’est déjà arrivé de voir le blé d’hiver passer du beau vert au vert mat pour pâlir, jaunir, brunir pour finalement constater notre échec.
Cette année, étant donné que la neige vient tout juste de libérer le champ, je ne crois pas que le blé est déjà décollé, donc les gels qu’on nous annonce cette semaine devraient passer dessus comme de l’eau sur le dos d’un canard. Enfin, je l’espère.
Présentement j’observe une grande différence de couleur entre le blé protégé par notre clôture à neige végétale versus celui sans couvert.
Honnêtement je commence à avoir hâte d’en avoir le cœur net. Il va se réveiller ou pas? J’ai l’impression que je suis plus pressé que le blé.
Jadis le voir décoller au printemps était satisfaisant. Maintenant on veut qu’il passe l’hiver et y implanter un trèfle le plus tôt possible pour réussir à produire le maximum de biomasse et d’azote gratuit une fois la récolte sortie du champ.
Fini le niaisage! Aux grandes questions les grands moyens. Je sors mon pic, ma pelle et ma perceuse à percussion. Je me présente au champ. Quelques trous de perceuse, sors le pic à glace, quelque coups de masse et voilà un bloc de terre avec du blé. J’entre le tout à l’intérieur, je l’installe près de la fenêtre et j’espère que d’ici quelques jours j’aurai ma réponse.
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Si c’est positif notre récolte la plus profitable sur la ferme sera déjà en marche!
