Je m’empresse d’aller chercher les dernières pièces pour finaliser l’installation d’application d’engrais liquide. Je passe mon samedi à bricoler dans l’atelier la radio à plein régime. Fin de journée, je retourne marcher le champ. J’ai de la difficulté à croire que le froid va me permettre de semer cette nuit. Un mélange de fatigue et de doute… « ça ne marchera pas, faut pas capoter. »
Mais au fond, ça me chicote. Ai-je pris la bonne décision? Dimanche matin, je vérifie ma station météo -1 à minuit -6 à 6 h. Pelle à la main, je remarche le champ et je constate toute une métamorphose. Plus d’eau. Sur le sable, la pelle entre. L’équipement porterait sûrement, alors que 500 m plus loin, c’est déjà trop gelé. Je bougonne en me disant que j’aurais dû y croire un peu plus. Peut-être qu’on aurait eu un 4-5 heures de semis possible. Je suis passé à côté! Dame nature 1 Caplette 0!
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J’en profite pour prendre des notes températures vs quantité pluie pour mieux réagir la prochaine fois. Si je veux réussir, je dois être prêt, marcher mon champ et prendre la bonne décision en fonction d’ici aujourd’hui à la minute près. Je passe ma frustration en semant notre trèfle dans le blé d’hiver en VTT. Premier semis 2016. Habillé en condition hivernale la face au soleil et le pouce gelé. Ça promet!