Valacta souhaite valoriser les données fournies par les robots de traite. Avant d’y arriver, il reste toutefois des obstacles à surmonter.
De plus en plus nombreux, les producteurs qui ont des robots de traite se demandent pourquoi Valacta n’utilise pas les données d’analyses fournies par les robots. Puisqu’ils ont des résultats quotidiens des analyses, ces producteurs peuvent avoir le sentiment que ces données sont plus fiables.
Pour valider ces systèmes, Valacta vient de compléter une première étape, soit celle de l’analyse des résultats de deux systèmes de robots chez 14 producteurs laitiers québécois. L’un des deux systèmes analysait les taux de gras, de protéine, de lactose et de comptage de cellules somatiques (CCS). L’autre n’apportait que des valeurs de CCS.
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Au printemps et à l’été 2017, des échantillons de lait ont été collectés pendant 24 heures chez chacun des producteurs. Ceux-ci ont été sélectionné selon leur intérêt à calibrer et suivre les données des robots. À l’automne 2017, les valeurs fournies par le robot ont été comparés aux analyses effectuées en laboratoire.
La moyenne quotidienne des troupeaux selon les taux de gras et de protéine montre peu de différence entre les données des robots et les résultats d’analyses en laboratoire. Toutefois, c’est au niveau des résultats vache par vache et entre les troupeaux que les données varient avec les analyses en laboratoire.
Un aspect important est la calibration de l’appareil. « Certaines fermes étaient plus proches de l’analyse en laboratoire », explique l’agronome Mario Séguin. La calibration est effectuée par chaque producteur et la rigueur peut différer d’un producteur à l’autre. De plus, il n’est pas possible de vérifier l’historique de calibration d’un appareil.
« Pour que les données se qualifient, il faut que le système soit approuvé ICAR, International Committee for Animal Recording, explique Mario Séguin. Actuellement, il n’y a que la pesée de lait par vache qui est reconnue ICAR. »
Valacta veut travailler donc avec les compagnies de robots pour améliorer la validation des données de la composition du lait. L’autre étape est la collecte automatique des données de nombreux paramètres des robots, par l’accès aux données infonuagiques (CLOUD).