Le printemps a été froid et pluvieux, une situation propice à la maladie chez les nouveau-nés dans le secteur bovin. Plusieurs veaux sont affaiblis et le taux de mortalité pourrait augmenter en conséquence cette année. La situation est encore compliquée par la pénurie mondiale de vitamines A et E à la suite d’un incendie survenu en Allemagne dans une usine de BASF. La multinationale produit 45 % du Citral sur le marché mondial, ingrédient nécessaire à la fabrication de la vitamine A. Un retour à la normale n’est pas prévu avant l’été 2018, mais d’ici là, les coûts ont bondi en ce qui a trait à l’alimentation du bétail. C’est le cas des pré-mélanges contenant les vitamines et minéraux, mais aussi les réserves de vitamines en poudre, émiettées ou injectables. Les préparations de vitamine E-sélénium sont également extrêmement rares.
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La ferme WB a planté des haies brise-vent qui, à maturité, procureront de l’ombre à leur troupeau de vaches Highland lors des journées chaudes d’été. Cette initiative a été rendue possible grâce à l’expertise et au financement d’ALUS Montérégie.
L’Agence canadienne d’inspection des aliments a mis en place une politique de conformité provisoire pour les aliments homologués contenant des vitamines A et E qui permet aux entreprises d’aliments de réduire temporairement les concentrations de vitamines dans les aliments pour animaux. Les garanties révisées continueront d’être conformes aux exigences du tableau IV du Règlement sur les aliments du bétail. Lorsque l’approvisionnement en vitamines A et E se stabilisera, les garanties d’alimentation reviendront aux niveaux approuvés dans les enregistrements de produits.
Les vitamines sont essentielles à la santé du bétail. L’impact global et à long terme des pénuries prolongées d’hiver et de vitamines demeure inconnu. Beaucoup dépend de la qualité des aliments et des fourrages offerts au bétail depuis l’automne dernier. Par exemple, le bétail qui n’a eu que du fourrage sec, de qualité moyenne à mauvaise, aura besoin de davantage de vitamine A. La carence en vitamine A chez les bovins a de nombreux impacts. Elle réduit la prise alimentaire, affecte la croissance osseuse, peut provoquer des avortements, réduit la nombre des spermatozoïdes et affecte la fertilité des vaches. C’est la même chose pour la carence en vitamine E : elle diminue la fonction immunitaire, le taux de croissance et la capacité de survie chez les veaux, en plus de réduire l’efficacité de la reproduction chez les animaux matures.
Les éleveurs sont encouragés à discuter avec leur vétérinaire pour anticiper les problèmes qui pourraient survenir.
Source: Canadian Cattlemen