L’agronome Jean-Marc Montpetit, de Pioneer, se souvient du printemps de 1986. « Le printemps avait été très précoce, raconte-t-il. Les gens avaient commencé à semer le 5 ou le 6 avril et autour du 12, les céréales étaient toutes semées. Il faisait chaud et personne ne voulait rester à la maison. Vers le 22 ou 23 avril, tout le maïs avait été semé. »
Après un mois de mai sans histoire, voilà que le 4 juin, le gel frappe. Sur la Rive-Sud, les dommages se limitent aux extrémités des champs, dans les endroits les plus bas. Sur la Rive-Nord, les champs de maïs sont perdus.

De tels gels tardifs sont très rares, mais tout à fait probables. Cela ne devrait pas nous empêcher de semer tôt, croit Jean-Marc Montpetit.
« Cela fait 30 ans que je travaille dans le maïs. Un gel tardif s’est produit une seule fois au Québec et le maïs a assez bien survécu, si on exclut la Rive-Nord. Les probabilités sont beaucoup plus élevées qu’il se mette à pleuvoir (comme au printemps 2011) et qu’on sème tellement tard que les rendements soit compromis. »
En d’autres mots : vaut mieux semer très tôt, que tard dans des mauvaises conditions avec comme résultats une émergence difficile, des rendements inférieurs et de la compaction dans les champs.
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Selon Météomédia, la fin de semaine qui arrive sera relativement chaude, mais le temps sera pluvieux toute la semaine suivante. Le mercure pourrait plonger à -5 à -10 degrés C vers jeudi.
De toute façon, semer du maïs autour du 10 avril serait un peu risqué, croit Jean-Marc Montpetit. « Si au 20 avril, les conditions sont belles, mais que vous préférez attendre au 1er mai, il pourrait très bien se mettre à pleuvoir et pleuvoir, au point de repousser vos semis au 20 mai… »