700 scientifiques réclament un débat public sur les OGM en France

Publié: 3 octobre 2003

Paris (France), 2 octobre 2003 – Plus de 700 chercheurs du domaine public et universitaire ont signé une pétition (ouvronslarecherche.free.fr) appelant à un débat public sur les programmes de recherche en biotechnologies, a annoncé la Confédération paysanne.

Cette pétition se veut la réponse à la pétition (defendonslarecherche.free.fr) lancée le mois dernier par plus de 1.500 scientifiques pour défendre les expérimentations d’OGM, après la destruction pendant l’été de 25 essais en plein champ de plantes génétiquement modifiées.

Les parcelles d’expérimentation d’OGM font depuis plusieurs années l’objet de désapprobation et d’actions de destruction répétées de la part d’écologistes et d’agriculteurs, qui y voient un grave danger pour la biodiversité et la santé publique et qui craignent leur dissémination dans des cultures classiques.

Face à ces « saccages répétés, sans précédent dans le monde », les scientifiques de « defendonslarecherche » demandaient au gouvernement de « prendre les mesures nécessaires pour permettre à la recherche végétale de remplir normalement ses missions ».

A l’opposé, les chercheurs de « ouvronslarecherche » reconnaissent une « fonction d’alerte salutaire aux actions menées contre les essais d’OGM en plein champ, faute d’une mise en application du principe de précaution ».

Ils réclament un véritable débat en France, sous l’égide de la Commission nationale du débat public.

Ces 700 scientifiques, qui avaient demandé il y a quelques mois la grâce de José Bové, selon la Confédération paysanne, estiment que la recherche doit être « à l’écoute de la société ». Ils contestent le potentiel de ces biotechnologies pour les pays du Sud, « dans la mesure où elles enferment les paysans dans la dépendance de quelques industriels des semences et des produits pharmaceutiques ».

Les ministres de l’Agriculture et de la Recherche devaient rencontrer ce mercredi les responsable de projets d’expérimentation ayant subi des destructions, et vendredi les chercheurs concernés.

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Source : AFP