Accident mortel d’un cueilleur de concombres : rapport de la CSST

Publié: 18 mars 2002

Joliette (Québec), 12 mars 2002 – La Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) a dévoilé les conclusions de son rapport d’enquête concernant le décès de Sébastien Lalonde, survenu le 25 août 2001, sur la ferme Michel Larose, à Saint-Lin. Le jeune travailleur, qui occupait un emploi d’été, a été écrasé mortellement par la roue d’une charrette après être tombé de la tige qui relie la casseuse à concombres à une charrette en mouvement.

À lire aussi

Accident mortel d’un cueilleur de concombres : rapport de la CSST

Le monde agricole déçu des engagements du gouvernement Legault

Les promesses agroenvironnementales et la tarification carbone ne sont pas à la hauteur des attentes de l’UPA et des Producteurs de grains du Québec. Entrevue.

Rappel de l’événement

L’entreprise Michel Larose effectue la culture des légumes. Au moment de l’accident, on déplace vers un autre champ de concombres un convoi formé d’un tracteur, d’une casseuse et d‘une charrette. Le travailleur se trouve alors sur la casseuse à concombres, à proximité du poste d’opération des manettes, qui permettent d’ajuster la hauteur de la machine. II se déplace et accède à la tige qui relie la casseuse à la charrette. Il perd l’équilibre et tombe devant une roue de la charrette, qui l’écrase mortellement.

Constatation de la CSST

L’enquête a permis aux inspecteurs de retenir les causes suivantes :


  • le poste d’opération des manettes sur la casseuse à concombres n’est pas aménagé de façon sécuritaire – entre autres, la tige reliant la casseuse à la charrette est accessible ;

  • la formation, l’information et la supervision du travailleur sont insuffisantes – on a notamment remarqué que la formation et la supervision des jeunes employés saisonniers ne sont pas adéquates ;

  • l’analyse des éléments de sécurité lors de la conception et des modifications de la casseuse est déficiente – quand on a modifié la casseuse, on n’a pas tenu compte, entre autres, de l’accès à la zone d’écrasement entre l‘arrière de la casseuse et les roues de la charrette.

Mesures correctives

Afin de prévenir d’autres accidents, la CSST a exigé de l’employeur qu’il apporte des correctifs à la casseuse à concombres avant d‘en permettre la réutilisation. La CSST a exigé, entre autres, l’installation d’un dispositif de protection afin d‘empêcher l’accès à la zone d’écrasement derrière la casseuse. L’employeur s’est conformé aux exigences de la CSST et les opérations ont pu reprendre le 28 août 2001.

La CSST a signifié un constat d’infraction à l’employeur, qui s’expose à une amende dont le montant peut varier entre 200 $ et 500 $.

Recommandations

Le comité de liaison CSST-UPA informera :


  • les producteurs et les artisans qui fabriquent les casseuses à concombres de la nécessité d’intégrer les éléments de sécurité pour protéger les travailleurs des dangers relatifs à ces machines ;

  • les producteurs de concombres des dangers identifiés par l’enquête, des mesures correctives à apporter aux casseuses à concombres existantes et de la nécessité de former, d’informer et de superviser les travailleurs quant aux méthodes de travail sécuritaires propres aux activités de cueillette des concombres.

Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :

Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST)

http://www.csst.qc.ca/

Union des producteurs agricoles (UPA)

http://www.upa.qc.ca/