Le ministre de l’Agriculture, André Lamontagne, a indiqué qu’une révision de l’assurance récolte, chapeautée par la Financière agricole, est en cours. Une nouvelle version du Programme d’assurance récolte (ASRA) serait prévue pour 2024-2025 dans le but « d’assurer une plus grande adéquation entre les nouvelles réalités climatiques et les besoins de couverture des producteurs », peut-on lire dans le communiqué de presse du ministère.
L’annonce a été faite au sortir d’une rencontre avec l’Union des producteurs agricoles (UPA) ainsi que les filières horticoles afin de faire le bilan des travaux du comité spécial créé en août dernier en réaction aux conditions météorologiques difficiles de la saison 2023.
La révision sera faite en tenant compte des études et des sondages déjà effectués, tandis que des consultations auprès de la filière horticole auront lieu cet hiver. Le MAPAQ a de plus accordé une aide financière de 50 000$ à l’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ) afin de réaliser une étude sur les facteurs qui limitent l’adhésion de ses membres à l’assurance récolte. « Cette étude détaillera les enjeux selon les différents types de cultures. Les conclusions de cette étude sont attendues au printemps 2024 », d’après le communiqué. Selon La Presse, à peine 50% des producteurs maraîchers et environ 30% des producteurs de fraises et de framboises adhèrent aux programmes d’assurance de la Financière.
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Parmi les autres mesures annoncées, le gouvernement québécois dit avoir fait une demande au gouvernement fédéral pour que soit déclenché le programme Agri-relance à la suite des conditions difficiles de cet été. Le programme de prêt de fonds de roulement serait également bonifié. Les paramètres seraient également modifiés afin que l’aide financière varie en fonction du chiffre d’affaires de l’entreprise.
Bien que cette révision soit saluée par l’UPA, l’organisation juge insuffisantes les mesures proposées « compte tenu des pertes exceptionnelles constatées ces derniers mois ». Le soutien du gouvernement illustrerait également que les « budgets et programmes habituels ne suffisent plus à protéger adéquatement les agricultrices et les agriculteurs, de plus en plus confrontés à l’impact des changements climatiques et des anomalies météorologiques ».
« Ce soutien n’aurait pas sa raison d’être si l’adaptation des programmes n’accusait pas un retard regrettable, malgré les demandes répétées du milieu agricole. Le gouvernement du Québec ne peut plus repousser indéfiniment cette actualisation plus que nécessaire en raison de la nouvelle réalité climatique, terme utilisé dans la mise à jour économique pour justifier des dépenses de 961 M$ dans une multitude de secteurs, sauf en agriculture », a déclaré le président général de l’UPA, Martin Caron qui réclame une « aide exceptionnelle et rapide, à la hauteur des besoins et à l’extérieur des programmes existants ».