La FAO publie un nouveau rapport sur l’apport des élevages dans la lutte aux changements climatiques et les émissions de gaz à effet de serre (GES). L’organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation estime que les éleveurs du monde entier pourraient diminuer leur impact en… devenant plus efficaces ! « Ces gains d’efficacité peuvent être obtenus en améliorant les pratiques existantes, et il n’est pas nécessaire pour autant de bouleverser les systèmes de production. Mais nous avons besoin de meilleures politiques, et surtout, d’une action commune », a indiqué Ren Wang, sous-directeur général de la FAO.
À lire aussi

Le monde agricole déçu des engagements du gouvernement Legault
Les promesses agroenvironnementales et la tarification carbone ne sont pas à la hauteur des attentes de l’UPA et des Producteurs de grains du Québec. Entrevue.
Des réductions importantes d’émissions peuvent être obtenues dans toutes les espèces, dans tous les systèmes et dans toutes les régions, soutient le rapport de la FAO. Le plus gros potentiel de réduction étant détenu par la filière des ruminants à faible productivité d’Asie du Sud, d’Amérique latine et d’Afrique.
Néanmoins, dans les pays développés (Europe et Amérique du Nord) où l’intensité des émissions est relativement faible, mais où le volume total de la production, et, de ce fait, des émissions, est élevé – même de légères diminutions de l’intensité pourraient produire des gains importants.
Le recours à une approche « de cycle de vie » des émissions peut aider les responsables à cibler les points chauds des émissions le long des chaînes d’approvisionnement du secteur, en identifiant des opportunités de réduction et en encourageant des interventions adaptées au contexte.
Les efforts devraient être intensifiés à l’échelle internationale pour consolider les engagements -liés ou non à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) – afin d’encourager l’atténuation des émissions du secteur tout en veillant à ce que l’effort soit réparti équitablement entre les différents secteurs de l’économie.
Dans ce but, la FAO s’est engagée avec les secteurs public et privé, les producteurs, la communauté scientifique, la société civile, les ONG et les organisations intergouvernementales à mettre en place Le Programme d’action mondial pour le développement durable de l’élevage.
A l’heure actuelle, le Programme mondial vise trois domaines prioritaires qui présentent un potentiel élevé: la promotion de pratiques plus efficaces, une meilleure gestion des pâturages et une meilleure gestion du fumier.
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) associées aux élevages s’élèvent à 7,1 gigatonnes d’équivalent en CO2 par année dans le monde, soit 14,5 % de toutes les sources d’émissions de GES.
Les élevages bovins sont responsables de 65 % des émissions totales de GES du secteur de l’élevage, mais ils présentent aussi le plus gros potentiel de réduction de ces émissions.
Les principales sources d’émissions sont la production et la transformation des fourrages (45 % du total) ; la digestion des bovins (métane) (39% du total) ; et la décomposition du fumier (10% des émissions totales en provenance des élevages). La balance est attribuable au transport et à la transformation des produits issus d’animaux (viande, etc.).
SOURCE: FAO