Les changements climatiques impliquent bien davantage qu’un réchauffement des températures. Selon le professeur Ianis Delpla, du Centre de recherche en aménagement et développement de l’Université Laval, la qualité et l’approvisionnement de l’eau potable pourraient subir les conséquences des épisodes de météo extrêmes prévus avec les changements climatiques.
Dans le cadre du 88e congrès de l’Association canadienne-française pour l’avancement des sciences (ACFAS), l’expert a expliqué que les eaux de surface pourraient être particulièrement affectées, alors qu’elles représentent 80% de l’eau potable du Québec. Un renforcement du cycle sécheresse/réhumidification pourrait être très inquiétant puisqu’il favorise la décomposition de la matière organique et permet un plus grand lessivage vers les eaux de surface lors des épisodes de réhumidification, rapporte la Presse Canadienne (PC).
« On peut aussi penser qu’un accroissement des tempêtes, des situations climatiques extrêmes, va avoir un impact sur l’infrastructure, en particulier sur la prise d’eau, le traitement et le réseau de distribution », a dit le professeur Delpla, toujours selon PC.
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Les combinaisons d’événements extrêmes sont les plus inquiétantes, a ajouté le professeur Delpla, puisqu’elles sont plus difficiles à prédire et à gérer. Il est prévu qu’avec les changements climatiques, plusieurs phénomènes iront en s’accroissant en nombre et en intensité. Parmi ceux-ci se trouvent la hausse des températures, des pluies plus extrêmes, une augmentation des niveaux de la mer, une multiplication des feux de forêt et les sécheresses.
Source: Les Affaires