Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) a présenté les perspectives saisonnières pour l’été 2024. Les experts prévoient des températures supérieures à la normale dans la majeure partie du Canada et des températures inférieures à la normale sur la côte de la Colombie-Britannique.

Simon Legault, météorologue de sensibilisation aux alertes à ECCC, confirme que la chaleur sera au rendez-vous au Québec, comme pour le reste de l’Est du pays. « On a un signal assez convaincant pour dire que les températures seront dans l’ensemble au-dessus des moyennes pour les mois de juin, juillet et août. » Il n’est pas possible par contre de prévoir les vagues de chaleur et leur intensité, ce qui serait davantage possible sur des périodes de deux semaines à la fois, ajoute l’expert.
Si la tendance est assez claire côté degrés, c’est plus difficile pour les précipitations, indique Simon Legault. En raison des températures élevées, les précipitations pourraient être plus locales et désorganisées sur le territoire. Les modèles de chaleur plus intense laissent planer la possibilité de voir s’installer de plus grandes périodes de sécheresse, surtout qu’il y aura moins de grands systèmes dépressionnaires. Donc, pas de répétition du scénario de 2023 et son été désastreux, du moins selon les données actuelles. « Il n’y a pas de signal clair pour les précipitations, mais si on devait choisir entre plus ou moins de pluie, ce serait davantage la 2e option. »
La planète a enregistré son mois de mai le plus chaud de son histoire, ce qui en fait le 12e mois de suite à afficher un tel record. C’est au Québec que le mercure a été le plus élevé le mois dernier au Canada. Pour l’instant, juin s’avère être pluvieux. Plusieurs endroits au Québec ont enregistré beaucoup de précipitations. D’ailleurs, les feux de forêt sont beaucoup moins présents qu’à pareille date l’an dernier, souligne le météorologue. La Côte-Nord affiche par contre un certain déficit de pluie.
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Une vague de chaleur est attendue dès lundi. Elle devrait rester en place durant trois ou quatre jours et sera accompagnée de beaucoup d’humidité. Simon Legault s’attend à ce que plusieurs records de chaleur soient battus. L’annonce a fait craindre une répétition de ce que la Colombie-Britannique a vécu il y a trois ans. Un dôme de chaleur s’était installé pendant dix à douze jours, déclenchant des incendies et des records absolus de chaleur au pays. Si un tel scénario est possible dans l’Est des États-Unis, la vague de chaleur devrait plutôt se terminer d’ici jeudi à vendredi prochains, avec une fin de juin sous la pluie.
La National Oceanic and Atmospheric Administration a confirmé la fin du phénomène El Niño. La Niña devrait officiellement s’installer entre juillet et septembre dans l’océan Pacifique, voire un peu après, mais son effet prendra du temps à se mettre en place et à se manifester. Les impacts ne sont pas jugés majeurs pour le Québec, mais pourraient s’accompagner de temps plus chaud, souligne Simon Legault.
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