Washington (États-Unis), 27 juillet 2005 – Le ministère de l’Agriculture américain enquête sur un « possible » nouveau cas de vache folle aux Etats-Unis, qui s’il était avéré, serait le troisième découvert dans le pays depuis 2003.
Des tests supplémentaires sont en cours sur la bête originaire des Etats-Unis à la fois dans un laboratoire national américain dans l’Iowa et dans le laboratoire britannique spécialisé de Weybridge, a annoncé mercredi le vétérinaire en chef du ministère de l’agriculture John Clifford.
« La réaction de l’échantillon (du cerveau de l’animal) aux tests ne correspondait pas aux réactions habituelles » pour la détection de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), a-t-il précisé. « C’est pourquoi nous avons demandé des tests supplémentaires », a encore indiqué M. Clifford.
Selon lui, les résultats des examens complémentaires devraient être connus la semaine prochaine.
Le ministère, qui a insisté sur le fait que la viande de cet animal n’était à aucun moment entrée dans la chaîne alimentaire humaine, a refusé de révéler l’exploitation agricole d’origine de l’animal en question.
« Car pour l’instant nous ne parlons pas de cas avéré », a souligné le vétérinaire en chef.
Néanmoins il a précisé que l’animal, dont la carcasse a été détruite, était âgé d’au moins douze ans et qu’il était par conséquent né avant l’interdiction des farines animales dans l’alimentation des bovins en août 1997 aux Etats-Unis.
Ce type d’alimentation a été à l’origine des nombreux cas de vaches folles en Europe dans les années 1990. L’ESB peut conduire à la maladie de Creutzfeld-Jacob chez les êtres humains après consommation de viande contaminée.
Les échantillons ont été prélevés en avril par un vétérinaire privé après la mort de la vache qui avait eu des problèmes alors qu’elle vêlait.
Ce vétérinaire a placé les échantillons dans un produit conservateur. « Mais ils ne nous ont été soumis que la semaine dernière parce que le vétérinaire avait mis les échantillons de côté et a ensuite oublié de nous les envoyer », a reconnu le vétérinaire en chef.
Il a toutefois insisté sur le fait que ce contre-temps ne présentait aucun risque pour la santé humaine, car la carcasse de l’animal a été détruite.
La ferme d’où provenait la vache en question n’a pas été mise sous quarantaine jusqu’à ce jour, selon M. Clifford qui n’excluait pas une mesure temporaire de ce genre pour éventuellement examiner d’autres bêtes du même troupeau.
Si ce cas était avéré, il s’agirait du troisième cas de vache frappée d’ESB aux Etats-Unis.
Le premier avait été détecté le 23 décembre 2003 sur une vache importée de l’Alberta (Canada, ouest) et le deuxième avait été révélé le 24 juin dernier, alors que la bête avait été tuée en novembre 2004. Il s’agissait alors d’un animal venu du Texas.
Après l’annonce de cet éventuel nouveau cas de vache folle, l’action de la chaîne de restauration rapide McDonald’s a clôturé en recul de 0,92% à 30,08 dollars mercredi après-midi à New York, celle de son concurrent Wendy’s a perdu 1,72% à 45,06 USD .
Le marché du bétail était déjà fermé mercredi à l’heure de l’annonce d’un éventuel nouveau cas de vache folle. Mais pour Mark Gold, directeur de la maison de courtage Hedger à Chicago « il y a déjà eu d’autres cas de vache folle qui n’ont pas fait bouger le marché ».
« Le recul de la demande sur le marché des bêtes sur pied (depuis la reprise récente des importations du Canada) et le fait que les stocks sont élevés conduiront certainement plus à un recul des prix que toute apparition de cas bizarre de possible vache folle », a-t-il ajouté.
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Source : AFP
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
United States Department of Agriculture (USDA)
http://www.usda.gov/