Une première visite à vie au Stampede de Calgary, c’est vraiment impressionnant. C’est un peu comme aller à une foire agricole, mais en plus gros, en beaucoup plus gros à vrai dire. Et il faut remplacer les bovins par des chevaux, des centaines de chevaux.
Du 27 juin au 2 juillet, je participais à un congrès de la Fédération internationale des journalistes agricoles (IFAJ) grâce à une bourse remise par l’Association des communicateurs et des rédacteurs de l’agroalimentaire (ACRA). Je ne pouvais pas revenir au Québec sans rester quelques jours de plus pour assister au Stampede. J’ai donc pu assister à la parade qui lance l’évènement, visiter les installations et même assister à l’inauguration officielle et au spectacle d’ouverture. Voici quelques photos de la journée du 7 juillet. Le Stampede se déroule jusqu’au 16 juillet.
La parade débute tôt en matinée. Les gens attendent pendant des heures avant le début de la parade ou réservent leur endroit en y installant leurs chaises. Des citoyens se costument et s’improvisent dans la parade avant le lancement officiel. Puis, le coup d’envoi est donné. Il y a des chars tirés par des chevaux, des cavaliers sur leurs chevaux et des fanfares. Il y a, bien sûr, des chapeaux de cow-boys, dans la parade, mais aussi chez les spectateurs, les policiers et les agents de circulation. Et puisque les chevaux ont des besoins fondamentaux, des camions de rue s’assurent de nettoyer la chaussée.
Le jour d’ouverture, c’est une grande fête. Le site est ouvert gratuitement à toute personne qui arrive avant 13h30. En fait, les spectateurs de la parade se dirigent directement au site à la fin de celle-ci. L’endroit fait un peu penser à Expo-Québec du temps où il y avait des compétitions agricoles, mais où les chevaux sont à l’honneur. Les écuries sont impressionnantes, mais dans chaque box de chevaux, il y aura plusieurs chevaux qui y séjourneront durant la durée du Stampede, selon la compétition.
Puisque le site est directement en ville, une section est destinée à vulgariser les pratiques agricoles auprès des citadins. Une section s’appelle « Activities in the city » (Activités dans la ville). Un secteur met l’emphase sur les pratiques durables et sur le bien-être animal. Une autre section est dédiée aux animaux en lien avec l’agriculture, comme des lamas et des chèvres. Des sections pour enfants leur permettent aussi de s’initier à l’agriculture et aux courses de chariots. Les participants enfourchent un bâton surmonté d’une tête de cheval et la course peut débuter. C’est très amusant. Je l’ai fait et j’ai gagné, contre des adultes, bien sûr!
Entre l’écurie et le bâtiment agricole, une allée est dédiée aux démonstrations en lien avec les chevaux et les compétitions de chevaux. On l’appelle « Draft Horse Town » (Village des chevaux de trait). On y démontre notamment comment ferrer un cheval et comment faire des pattes de chaises à l’ancienne.
Le Stampede a lieu grâce à plus de 3000 bénévoles. Terese Nowakowsky est l’une de ces personnes. Sa motivation est principalement de faire partie de cette grande fête annuelle qu’est le Stampede. Dans la vie, Terese Nowakowski est responsable des communications dans une compagnie pétrolière. Le costume qu’elle porte, c’est le sien. Elle a accepté de me faire visiter les installations agricoles.
Dans un site le long de la rivière Bow au Stampede, on retrouve un vrai village d’autochtones de la région. C’est d’ailleurs à cet endroit qu’a eu lieu la cérémonie d’ouverture officielle du Stampede avec la présence de dignitaires et d’autochtones de diverses communautés qui y logeront durant tout le Stampede. Un pow-wow y a même lieu en plus de diverses démonstrations et d’opportunités de visiter les tipis ou d’échanger avec les résidents de l’endroit.
Dans cette journée très occupée, il ne m’a pas été possible d’assister au rodéo de l’après-midi. J’ai toutefois assisté à des démonstrations de jeunes cavalières et au spectacle grandiose en soirée. Le tout a débuté par une course de chariots que je comprenais mieux grâce à ma petite course de l’après-midi. Ce fut suivi par un derby. Puis, l’immense scène a été déplacée au centre de l’arène. Des dizaines de danseurs, une douzaine de musiciens, des fontaines sur la scène, des artistes qui changent de costumes à chaque chanson, des gens qui sortent du dessous de la scène, un pianiste qui joue sur une scène surélevée, une acrobate qui fait le grand écart sur une corde et qui s’assoit sur une chaise qui tient en équilibre sur cette corde. Et pour finir, des feux d’artifice! Lorsqu’on pensait que c’était terminé, ça repartait pour la grande finale.
Le Stampede de Calgary se déroule jusqu’au 16 juillet 2023.
