Longueuil (Québec), le 16 juin 2000 – « Si vous allez les voir dans le champ, les producteurs et productrices agricoles vous diront qu’ils sont amèrement déçus que le gouvernement n’ait pas déposé le projet de loi qui aurait mis fin aux difficultés d’application qui, depuis trois ans, entravent le bon fonctionnement de la loi 23 sur la protection des activités agricoles. Le gouvernement nous laisse dans une véritable impasse. »
« L’impasse où se trouvent de trop nombreuses entreprises agricoles va perdurer et le gouvernement manque ainsi l’occasion de développer un véritable pacte social tangible et durable. » |
Tel est le commentaire qu’a exprimé aujourd’hui le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), M. Laurent Pellerin, qui avait peine à contenir sa déception et celle de ses troupes après avoir constaté que le gouvernement ne déposait pas le projet de loi en cause à la présente session parlementaire, qui prend fin aujourd’hui à l’Assemblée nationale.
On sait que l’UPA et la Fédération québécoise des municipalités (FQM), anciennement l’UMRCQ, en étaient venues à une entente de principe sur le contentieux entourant la loi 23 après une négociation de plusieurs mois sous les auspices d’un médiateur nommé par le gouvernement.
Les représentants de l’UPA et ceux de la FQM ont fait preuve d’une grande disponibilité et d’une grande ouverture pour aboutir à un compromis qu’on peut qualifier d’historique dans ce dossier. Les deux organisations avaient d’ailleurs avalisé l’entente en mai dernier par résolution unanime de leur conseil d’administration respectif et, pour la première fois depuis longtemps, la lumière pointait au bout du tunnel.
Pour l’UPA, il est plus que regrettable de constater qu’on n’ait pas saisi cette occasion mémorable qui aurait enfin permis de rétablir la paix sociale dans le monde rural. Comment comprendre qu’après tant de promesses pour régler le dossier qu’on choisisse d’abandonner tout juste avant le fil d’arrivée, compromettant ainsi le résultat d’une médiation qu’il avait lui-même commandée? Rappelons-nous les propos encore récents, il y a un mois, du ministre de l’Agriculture, au Saguenay Lac-Saint-Jean, qui s’était engagé à régler, dans les plus brefs délais, le contentieux entourant la loi 23.
« L’impasse où se trouvent de trop nombreuses entreprises agricoles va perdurer et le gouvernement manque ainsi l’occasion de développer un véritable pacte social tangible et durable, de déplorer le président de l’UPA. À lui maintenant de dénouer l’impasse et de régler le problème, le monde municipal et le monde agricole ont fait la preuve de leur bonne volonté et de leur capacité à le faire ».
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Fédération Québécoise des Municipalités (FQM)
http://www.fedeqm.qc.ca/
Ministère de l’agriculture des pêcheries et de l’alimentation du Québec (MAPAQ)
http://www.agr.gouv.qc.ca/
Union des producteurs agricoles (UPA)
http://www.upa.qc.ca/