Rencontre des ministres des pêches et de l’aquaculture de l’Atlantique

Publié: 1 mai 2000

Québec, le 27 avril 2000 – Le conseil des ministres des pêches et de l’aquaculture de l’Atlantique, composé des ministres des pêches du Québec, des provinces maritimes, du Nunavut et du gouvernement fédéral, s’est réuni aujourd’hui à St-John’s, Terre-Neuve. Les principaux sujets à l’ordre du jour de cette rencontre portaient sur la mise en œuvre du jugement Marshall, la révision de la politique des pêches de l’Atlantique, le programme de retrait des permis de pêche de poisson de fond et le développement de l’aquaculture.

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Le ministre Trudel a dénoncé avec vigueur le manque de transparence et de collaboration du gouvernement fédéral relativement aux négociations qu’il mène présentement avec les communautés autochtones.


Le ministre Trudel a réitéré la position du gouvernement du Québec à l’égard du jugement Marshall. En effet, le ministre considère que ce jugement ne s’applique pas sur le territoire du Québec. Il a toutefois tenu à souligner que son gouvernement est favorable à la participation des Autochtones aux pêches commerciales comme outil de développement économique. Le gouvernement fédéral doit s’assurer que les programmes favorisant leur intégration aux pêches s’harmonisent avec les politiques et programmes québécois qui soutiennent déjà le développement de l’industrie.

À cet égard, le ministre Trudel a dénoncé avec vigueur le manque de transparence et de collaboration du gouvernement fédéral relativement aux négociations qu’il mène présentement avec les communautés autochtones et a rappelé à son homologue, monsieur Herb Dhaliwal, que le gouvernement fédéral, le gouvernement du Québec et ceux des autres provinces ont paraphé, en juin 1999, une entente de coopération intergouvernementale en matière de pêche et d’aquaculture. À cet effet, monsieur Trudel a soulevé que les actions du gouvernement fédéral dans ce dossier sont susceptibles d’avoir des impacts considérables sur l’industrie québécoise des pêches, notamment en ce qui a trait au maintien des volumes de débarquement historiques et des approvisionnements. En conséquence, « le gouvernement fédéral ne doit pas agir de façon unilatérale dans ce dossier sans tenir compte des impacts potentiels sur tous les maillons de l’industrie » a précisé monsieur Trudel.

Concernant la révision de la politique des pêches de l’Atlantique, le Québec souhaite que celle-ci soit l’occasion d’inclure un mécanisme prévisible et équitable d’allocation des ressources halieutiques afin de sortir de la situation actuelle de négociation permanente qui nuit considérablement à la stabilité et au développement de l’industrie. À cette fin, monsieur Trudel a insisté pour que le processus de révision de la politique soit nettement accéléré afin que les énergies soient dirigées là où elles le devraient, soit vers le développement durable de l’industrie.

En 1999, l’application de modalités de capture inappropriées telle l’ouverture tardive de la pêche à la morue dans le sud du Golfe avait eu des conséquences négatives importantes pour le Québec tant pour les pêcheurs que pour l’industrie de la transformation. À l’aube de l’ouverture de la pêche de plusieurs espèces dont la morue du Golfe et la crevette du nord, le ministre Trudel a rappelé à son homologue fédéral l’importance que soit respectée la part historique des débarquements et a réitéré la demande présentée par l’industrie québécoise d’avoir accès à un contingent supplémentaire de crevette du nord de 3 000 tonnes.

Quant au dossier aquicole, le ministre Trudel a fait valoir l’importance que revêt le développement de ce secteur et les défis majeurs auxquels il est confronté, principalement sur le plan environnemental. Des actions vigoureuses doivent être prises pour soutenir le développement de cette industrie. Monsieur Trudel a donc profité de cette rencontre pour demander au gouvernement fédéral de mettre en place le plus rapidement possible, un programme d’aide financière pour faciliter le transfert technologique et l’acquisition d’équipement en aquiculture.

Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :

Ministère de l’agriculture des pêcheries et de l’alimentation du Québec (MAPAQ)

http://www.agr.gouv.qc.ca/